Conscience Nègre

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Les débuts de l'internet

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L’internet est opérationnel bien avant le web, qui apparaîtra quinze ans plus tard.


L'internet, embryonnaire en 1971, naît en 1974. Vinton Cerf est souvent appelé le père de l'internet parce qu'il est le co-auteur en 1974 (avec Bob Kahn) du protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol) nécessaire au bon fonctionnement du réseau.

 

Bienvenue dans le réseau


L’internet est d’abord mis en place aux États-Unis pour relier les agences gouvernementales, les universités et les centres de recherche, avant de débuter sa progression mondiale en 1983. Il trouve ensuite un nouveau souffle avec l'invention du web par Tim Berners-Lee en 1990 puis le lancement du premier navigateur Mosaic en 1993.

Sur le site de l'Internet Society (ISOC), qu'il fonde en 1992 pour promouvoir le développement du réseau, Vinton Cerf explique : « Le réseau fait deux choses (...): comme les livres, il permet d'accumuler de la connaissance. Mais, surtout, il la présente sous une forme qui la met en relation avec d'autres informations. Alors que, dans un livre, l'information est maintenue isolée. »

Le web étant facile d’utilisation grâce aux liens hypertextes reliant les pages entre elles (on y reviendra dans notre épisode consacré au web, prévu pour après-demain), l’internet peut enfin être utilisé par tout le monde dans les années 1990, et pas seulement par les pros de l’informatique. On compte 100 millions d’usagers internet en décembre 1997, avec un million de nouveaux usagers par mois, et 300 millions d’usagers en décembre 2000.

 

En Europe, on galère

 

En ce qui concerne la connexion à l’internet, les choses sont moins faciles en Europe qu’en Amérique du Nord. La connexion est d'abord tarifée à la durée, avec un tarif de jour très élevé et un tarif de nuit plus intéressant, d’où l’obligation de travailler la nuit pour éviter les factures trop élevées (j’ai vécu cela, comme tant d’autres, puisque je débutais tout juste mon projet sur le livre numérique). Des mouvements de grève sont lancés fin 1998 et début 1999 en France, en Italie et en Allemagne dans le but de faire pression sur les sociétés prestataires pour qu'elles baissent leurs prix et qu'elles proposent des forfaits internet, avec gain de cause les mois suivants.

Quelques années plus tard, le haut débit se généralise. Jean-Paul, webmestre du site hypermédia cotres.net, résume la situation en janvier 2007 : « J’ai l’impression que nous vivons une période “flottante”, entre les temps héroïques, où il s’agissait d’avancer en attendant que la technologie nous rattrape, et le futur, où le très haut débit va libérer les forces qui commencent à bouger, pour l’instant dans les seuls jeux. »

 

L’internet du futur

 

L’internet du futur pourrait être un réseau pervasif permettant de se connecter en tous lieux et à tout moment sur tout type d’appareil à travers un réseau unique et omniprésent. Le concept de réseau pervasif est développé par Rafi Haladjian, fondateur de la société Ozone.

Comme expliqué sur le site web en 2007, « la nouvelle vague touchera notre monde physique, notre environnement réel, notre vie quotidienne dans tous les instants. Nous n’accéderons plus au réseau, nous l’habiterons. Les composantes futures de ce réseau (parties filiaires, parties non filiaires, opérateurs) seront transparentes à l’utilisateur final. Il sera toujours ouvert, assurant une permanence de la connexion en tout lieu. Il sera également agnostique en terme d’application(s), puisque fondé sur les protocoles mêmes de l’internet».

 

En 2011, on attend cela avec impatience

 

Quant au contenu de l’internet, Timothy Leary, philosophe visionnaire, le décrit ainsi dans «Chaos et cyberculture?», un livre publié en 1994 : « Toute l’information du monde est à l’intérieur. Et grâce au cyberespace, tout le monde peut y avoir accès. Tous les signaux humains contenus jusque-là dans les livres ont été numérisés. Ils sont enregistrés et disponibles dans ces banques de données, sans compter tous les tableaux, tous les films, toutes les émissions de télé, tout, absolument tout. ». En 2011, nous n’en sommes pas encore là, mais les choses sont en bonne voie.

 

Par Marie Lebert

 



10/07/2011
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