Conscience Nègre

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Les Intellectuels africains et la Politique

 LES INTELLECTUELS AFRICAINS ET LA POLITIQUE

 

Généralement, on définit l’intellectuel comme une personne dont la profession ou l’activité est en relation étroite avec les choses de l’intelligence, de l’esprit ou qui a un goût prononcé pour les activités de l’esprit. Ainsi, on peut classer comme intellectuels tout ceux qui, à l’image des écrivains, des artistes, des chefs religieux et coutumiers, des scientifiques, des philosophes, etc., ont pour rôle de concevoir et mettre au point des théories, d’émettre de grandes idées, de réfléchir sur les phénomènes sociaux et de les éclairer. Mais, dans l’espace et le temps, ceux-ci ne se sont pas contentés de formuler des théories. De par leurs aptitudes, ils sont apparus aussi comme ceux qui décèlent, posent les problèmes de la société et tentent d’y apporter des solutions tout en se donnant le rôle d’éclaireur et de gardien de la morale. On reconnaît enfin les intellectuels par leur intégrité et leur sens de dévouement pour le triomphe de la justice et la suppression des inégalités dans leurs sociétés. Au regard de cette large définition, on peut se demander si, au Burkina Faso, cette catégorie de citoyens joue suffisamment son rôle qui devrait consister à passer au crible les problèmes qui assaillent nos populations dans leur grande majorité et à proposer des projets prometteurs et pouvant conduire le pays vers son émancipation. Pour répondre à cette préoccupation, il est utile de montrer comment historiquement des intellectuels en Afrique et, plus particulièrement au Burkina se sont incrustés et engagés dans le champ politique. Les élections présidentielles qui viennent de se dérouler au Burkina Faso ont amplement mis en relief le rôle déterminant joué par beaucoup d’intellectuels dans l’action politique sans que cela contribue suffisamment, ni à la prise de conscience, ni à la prise en compte véritable des intérêts supérieurs d’une très grande partie des populations et des travailleurs. Un rappel succinct de l’attitude sociale et politique des élites intellectuelles africaines et burkinabé nous permettra de mieux faire partager le rôle que nous attribuons à l’intellectuel africain et particulièrement burkinabé, dans sa société. 

Quelques exemples d’intellectuels nationalistes dans l’histoire africaine

Quand on jette un regard rétrospectif sur l’histoire socio-politique de l’Afrique, on se rend compte que celle-ci a connu la fin de ses moments d’épanouissement, de paix et de liberté avec le début de la traite négrière qui a conduit à la déportation de millions d’individus pour développer d’autres continents. Cette hémorragie a fortement contribué à ébranler les structures sociales, économiques et politiques des communautés africaines. Elle a facilité aussi la pénétration des forces coloniales dans le continent avec comme conséquence le pillage systématique de ses richesses et la réduction au silence de toute forme de résistance, notamment celle des intellectuels nationalistes. Au Burkina, par exemple, on peut rappeler le martyr de Karamokoba Sanogo, de Lanfiéra, pour illustrer l’acharnement des forces coloniales contre les intellectuels nationalistes. En effet, cet intellectuel religieux qui a été un condisciple de Samory Touré à l'Université islamique de Djenné est revenu, après quinze (15) années d'études, dans son village natal de Lanfiéra pour enseigner le coran, la prière, la sagesse et la science. Pacifiste, il rejette toute idée de guerre sainte. Il préfère faire rayonner la connaissance, la science et le savoir pour repousser l'ignorance et les superstitions rétrogrades. Il crée son école et dispense ses enseignements auprès de la petite mosquée de Lanfiéra. Passionné de recherche scientifique, il lit tous les écrits arabes sur les sciences et techniques. L'astronomie devient une des ses passions et sa réputation d'homme de science et de sage se répand assez vite dans le pays et même bien au delà. Il devient une référence, un pôle d'attraction pour tous. Le Moogo-Naaba sollicite ses avis et ses bénédications, tout comme les Naaba du Yatenga. Même l'explorateur français, Monteil, qui cherchait à se faire recevoir par le Moogo-Naaba de Ouagadougou vient, le 02 avril 1891, lui solliciter une lettre de recommandation. Mais, Karamoko bâ Sanogo, l'intellectuel et savant dafing a été exécuté publiquement dans son village de Lanfiéra, le 24 Novembre 1896, par le monstre et cynique lieutenant français Louis Parfait Voulet parce qu'il constituait la négation vivante et palpable de toute une philosophie de l'histoire de l'humanité telle que conçue par le colonisateur. Il fallait décapiter l'élite intellectuelle et politique pré-coloniale. Les idéologues de la colonisation belge au Congo avaient trouvé une formule pour résumer cette philosophie :  « Pas d'élites, pas de problèmes ». La réhabilitation salutaire, par la suite, de sa mémoire, par le gouvernement français, ne saurait effacer ou compenser cet acte abominable.

Ailleurs, en Afrique, on peut citer les cas du roi Njoya des Bamouns, au Cameroun, et du Chérif, d’origine mauritanienne, Cheikh Hamahoullah de Nioro du Sahel, au Mali. Le premier passait pour un grand intellectuel et homme de science avant l’arrivée des colons français. Il avait, bien que n’ayant pas fréquenté l’école arabe, ni européenne, inventé une écriture qui lui a permis de consigner, par écrit, l’histoire des Bamouns qui fut enseigné dans les écoles de son royaume. En raison de son nationalisme et de son intransigeance face à l’administration coloniale française, après la première guerre mondiale, il fut déporté à Yaoundé où il trouva la mort en 1933. Le second, lettré en arabe et homme d’une grande culture, aimé et respecté dans toute l’Afrique occidentale, fut le chef incontestée de la confrérie religieuse hamalliste au début du XXe siècle. Résistant farouche au maintien du système colonial, il refusa toute collaboration avec l’administration coloniale française. Selon le professeur Alioune Traoré, il « n’avait d’arme que la spiritualité et la dignité, et de programme politique que son comportement de tous les jours ». Son refus de collaboration avec l’administration coloniale lui vaudra plusieurs internements administratifs. Il sera successivement interné, en 1926 à Mederdra en Mauritanie, puis à Adzopé en Côte d’Ivoire, en 1930. Libéré en 1936, il connaîtra, à nouveau l’exil, à partir de 1941, sur ordre du Gouverneur Général vichiste de l’AOF Boisson. Déporté à Casseigne en Algérie, il sera transféré à partir d’Avril 1942 à Evaux-les-Bains (Creuse) en France. Moins d’une année plus tard, le 16 janvier 1943, Cheikh Hamahoullah décède à l’hôpital de Montluçon où il est enterré. Ces exemples nous démontrent suffisamment, les deux cas de figure qui s’offraient à tout résistant, particulièrement aux intellectuels, à l’ordre colonial établi : soit il se bat jusqu’au bout, en acceptant tous les sacrifices y compris la mort, soit il accepte le compromis, en jouant le rôle de figurant et de griot, donc en allant contre les intérêts de son peuple. De nos jours, les choses ne semblent pas avoir sensiblement évolué en ce qui concerne la situation de la plupart des intellectuels africains et burkinabé qui tentent de jouer actuellement un rôle politique progressiste dans leurs sociétés. La nature et la qualité de ce rôle social et politique, comme au temps colonial, dépend, amplement, de la nature de leurs relations avec les élites dirigeantes et de leurs maîtres . En effet, depuis les premiers pas des premiers intellectuels nationalistes africains, le colon s’est toujours préoccupé de contrecarrer leurs actions en travaillant à former et à faire accéder à la gestion du pouvoir d’Etat une élite intellectuelle acquise à sa cause, pour perpétuer et renforcer, par tous les moyens, sa domination. Ainsi, de valeureux fils et filles d’Afrique ont été éliminés avec comme conséquence la débandade dans le camp des intellectuels nationalistes au profit de piètres agents, en manque d’imagination créatrice et inaptes au travail intellectuel. La liste de ces intellectuels sacrifiés est très longue : Um Nyobé, Ossendé Afana, Félix Moumié, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, Ken Saro Wiwa, etc.

Le règne des intellectuels et des élites « formatés »

Le terme formater utilisé, en informatique, pour donner un format à un support de données, c’est à dire à l’agencer de façon structurée, afin de recueillir et de disposer utilement les données elles-mêmes, a été choisi par Aminata Traoré, ancienne ministre de la culture du Mali, pour caractériser certaines élites africaines, en raison du rôle qu’elles jouent, actuellement, comme courroie de transmission et acteurs conscients de l’exploitation féroce dont est l’objet la plupart des pays d’Afrique noire. Il n’est pas exagéré de dire qu’une bonne partie des élites et des intellectuels burkinabé, au sommet de la classe politique dirigeante actuelle, se situe dans ce créneau. Cette catégorie d’intellectuels a vu son nombre croître de manière exponentielle, ces dernières années, au point ou beaucoup de citoyens se demandent s’il y a encore des intellectuels burkinabé crédibles et sur lesquels ils peuvent porter leurs espoirs. Ce découragement s’est même aggravé, ces temps-ci, avec les révélations qui attestent, de façon indubitable, la subordination de certains dirigeants politiques de l’opposition considérés comme des intellectuels de haut vol et les volte-faces acrobatiques, dignes de martin-pêcheurs, de certains autres. On a l’impression que le comportement de ces intellectuels « formatés » dans la gestion des affaires publiques est même pire que celui des gouvernants qui les ont précédé aux premières heures des « indépendances », ou qui les « gèrent » actuellement. Outre leur superbe arrogance, ils affichent une incapacité notoire à imaginer d’autres voies de sortie de la pauvreté et du sous-développement de notre pays que celles présentées par les Institutions Financières Internationales (IFI). En retour, ils sont traités de « bons élèves » par ceux-là même qui, quand il s’agit de signer des contrats de pillage du Burkina, les qualifient de « partenaires ». Occupés à s’abreuver de champagne, à rouler en véhicules luxueux, à construire des châteaux, à changer de maîtresses et à amasser des fortunes sur les fonds destinés au développement, ces « gens-là » s’adonnent principalement à la politique du ventre. Malheureusement, ce comportement a un impact néfaste sur les jeunes générations d’intellectuels et les élites montantes pour lesquelles « faire de la politique » devient, de plus en plus, synonyme de « manger » et la valeur référentielle de l’argent comme le pilier autour duquel se tissent la plupart des relations humaines et où se construisent les vies. Il finissent même par valoriser l’adage qui dit : « quand l’argent parle, la vérité se tait ».

« L’ignorance est un crime. Savoir et ne rien dire est un crime encore plus grave »

En s’éloignant ainsi de leur véritable rôle social et politique, beaucoup d’intellectuels ne contribuent pas pleinement à l’émancipation de leur pays. Cela est condamnable et même criminel. En effet, le savoir, sous sa face cachée, constitue une forme de péché originel pour les intellectuels. C’est pourquoi, très souvent, le caractère même des intellectuels leur vaut d’être appréciés négativement, du simple fait qu’ils sont dépositaires de ce joyau (le savoir) sans toujours l’utiliser à bon escient. Etre intellectuel signifie se battre pour vivre dans un espace de parole libre, respirer dans la parole, par la parole et, enfin, être le défenseur des innocents au nom des libertés individuelles. C’est ce sentiment de péché originel qui pousse l’intellectuel vers la prise de conscience de ses responsabilités. Ainsi, la mutation d’un intellectuel quelconque au statut d’intellectuel public correspond à un cheminement du remords vers la colère et l’indignation qui sont des biens très précieux pour les intellectuels. Mais, il ne s’agit pas d’une colère à fleur de peau, violente et destructrice. Non, le vrai intellectuel public allie la colère à la raison. Sa colère doit l’amener à indexer, expliquer et combattre les maux de sa société et, au-delà, celles de l’humanité. Certes, on ne peut pas en déduire que les intellectuels africains ou burkinabé ne peuvent pas s’adonner, de façon positive et constructive, à l’exercice de la politique pour le bonheur de leurs peuples. Mais, pour ce faire, il nous faut des intellectuels dotés d’une vision endogène, réfléchie et pensée des réalités socio-économiques et culturelles de leurs milieux. Des intellectuels débarrassés du complexe d’aliénation occidental et puisant leurs modèles dans la conscience et le patrimoine historiques et culturels profonds de leurs pays. Des intellectuels qui sont aptes à exprimer la pensée de leurs peuples et à les conseiller avec justice, des intellectuels qui sont capables d’émettre une parole et d’exprimer des préoccupations qui dépassent leurs seules individualités pour atteindre l’universel. Deux grands hommes politiques burkinabé nous semblent correspondre à ce type d’intellectuels. Il s’agit de Nazi Boni et de Joseph Ki-Zerbo : deux pôles intellectuels et politiques du Burkina du XXe siècle. Le premier, Nazi Boni, ce bwani exceptionnel, né vers 1909, dans un petit village bwa, nommé Bwan, situé à environ 70 km au sud de la ville de Dédougou, dans le Mouhoun, a été une figure emblématique de la vie politique voltaïque jusqu’en 1969. Leader charismatique du Parti du Regroupement Africain (PRA), il avait, non seulement, la stature d’un homme d’Etat mais, en plus, de grandes qualités d’homme de lettres doublées de celles d’homme de science qui faisaient de lui l’un des intellectuels les plus illustres du Burkina. Intellectuel courageux et patriote, doué d’une force de caractère et d’un franc-parler inégalés, orateur hors pair, il laisse derrière lui un message d’une très grande richesse et d’une profondeur encore insuffisamment exploitée. Une telle personnalité ne peut laisser indifférent ni la classe politique, ni le peuple burkinabé. Sa vie et son parcours politique demeurent toujours un champ d’étude pour les historiens et les politologues. Dans un message d’une grande valeur pédagogique et historique qu’il a légué aux générations futures, il disait : « Lorsque l’on désire la dégénérescence d’un peuple, il suffit d’insuffler à ses générations montantes le goût des sinécures, des plaisirs faciles et du confort, des discours creux, le mépris inconscient de leur propre raison d’être. Demandez-vous si la culture dont vous êtes imprégnés, la civilisation que vous savourez ne vous ont pas métamorphosés en mauvaises copies du blanc ». Le second, Joseph Ki-Zerbo, est né le 21 juin 1922, à Toma, en Haute-Volta. Premier africain agrégé d’histoire africaine à la Sorbonne et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il est une référence scientifique mondialement reconnue. Membre fondateur et premier président de l’Association des étudiants de Haute-Volta en France (AEVF) qui vit le jour le 16 juillet 1950, il créa, en 1957, depuis Dakar où il enseignait, le Mouvement de libération nationale (MLN) qui a mené la campagne pour le non dans plusieurs pays d’Afrique occidentale lors du referendum de 1958. Sur le plan intellectuel, Joseph Ki-Zerbo expose ses idées sociales et politiques dans de nombreuses publications sur l’histoire et la culture africaines. En 1972, paraît sa célèbre « Histoire de l’Afrique noire, des origines à nos jours » qui devient un ouvrage de référence dans l’historiographie africaine. Fervent militant et expert en matière de réflexions et de propositions sur les questions de développement en Afrique, Joseph Ki-Zerbo a toujours plaidé pour l'intégration des cultures locales au développement technologique. Pour lui, l'Afrique doit reconquérir son identité, afin de redevenir acteur du monde, elle qui a abrité les premiers hommes, puis la première civilisation de l'humanité, la civilisation égyptienne. « Sans identité - dit-il - nous sommes un objet de l'histoire, un instrument utilisé par les autres. Un ustensile ». Comme l’a écrit le Professeur Amadé Badini : « Le professeur Joseph Ki-Zerbo est incontestablement l’un des penseurs de l’Afrique contemporaine qui auront marqué leur époque (…) il vécut dans sa chair, son esprit et son intelligence les affres et les abus divers que la colonisation, sa logique, ses objectifs et ses méthodes ont imposés aux peuples d’Afrique, ceux d’Afrique noire notamment, depuis le début du siècle et même au-delà (…) Ki-Zerbo n’est pas resté cet « intellectuel contemplatif » et narcissique qui se contentait de « chanter » l’Afrique en la folklorisant du haut du piédestal légué par le colonisateur d’hier ». Ces deux intellectuels demeurent des modèles pour tous les burkinabé car on a jamais pu les corrompre, ni avec l’argent, ni avec les honneurs. Ce qu’il faut noter avec force, c’est que dans la politique, il y a ceux qui y entrent pour un positionnement dans l’histoire et ceux qui y vont avec un horizon très proche, voire même immédiat et matériel. Ces deux grands intellectuels burkinabé se situent dans un horizon plus lointain en attendant que des consciences plus élevés ou des demandes de vérité historique plus fortes se réapproprient et s’accaparent de leurs idéaux et de leurs oeuvres. Concernant Ki Zerbo, certains estiment qu’ils n’aurait pas dû faire de la politique mais plutôt se contenter de faire ses recherches. Le problème, c’est que, à l’image d’un Cheikh Anta Diop, ses recherches le conduisaient vers le terrain politique, vers la lutte pour la restauration de la conscience historique et la réhabilitation de la personnalité africaine. La politique étant devenue pour lui un terrain pour traduire et partager ses idées et ses convictions. Au delà des appréciations subjectives et négatives concernant l’homme en provenance de ses adversaires politiques, c’est véritablement dommage que les burkinabé n’aient pas encore saisi la grande nécessité de s’approprier son œuvre. De grands intellectuels africains comme Kwamé Nkrumah, Julius Nyeréré, Alpha Omar Konaré, Joaquim Chissano, Abdoulaye Wade, etc., entrés en politique, après des périodes plus ou moins longues de militantisme, ont accédé au pouvoir d’Etat en cristallisant autour d’eux les espoirs que leurs peuples avaient placés en eux. Mais, les résultats n’ont pas toujours été à la auteur des espérances. Certains ont personnalisé la lutte nationaliste et anticolonialiste sur le continent tout en participant à la gestion politique de leurs pays respectifs sans pour autant atteindre le but qu’ils s’étaient fixés au départ. D’autres se sont pratiquement égarés en politique. Cela montre bien que, même si sa façon d’être et de vivre reste caractérisée par une grande intégrité intellectuelle et par un refus total de la compromission, le danger qui guette l’intellectuel quand il entre en politique, c’est sa difficile reconversion au pouvoir d’Etat en tant que praticien. Tirant leçon de cette réalité, il est grand temps que beaucoup plus d’intellectuels africains et particulièrement burkinabé se détachent, un peu, des milieux officiels pour se consacrer davantage à l’exploration d’autres domaines de l’univers social et culturel de leurs pays afin d’être utiles aux praticiens politiques. Comme l’a précisé l’éminent intellectuel et savant sénégalais Cheikh Anta Diop : « Il faut faire de la politique pour des idées et non pour des postes afin de transformer les fonctions politiques en postes de travail ».

 



30/04/2011
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