Conscience Nègre

Conscience Nègre

REVUE_PRESSE_05Août2011

Début du procès Moubarak au Caire

 

 

L'ex-président Hosni Moubarak, le 8 février 2011 au Caire


L'ancien président égyptien comparaît en ce moment pour corruption et pour meurtres. Il risque la peine de mort.

Il est arrivé au tribunal. Cinq mois après le soulèvement qui a mis fin à ses 30 ans de règne autoritaire, l'ex-président Hosni Moubarak doit comparaître ce mercredi au Caire pour corruption et pour meurtres. L'avion qui doit transférer l'ex-président égyptien Hosni Moubarak au Caire a atterri dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, a annoncé la télévision publique égyptienne dans la nuit de mardi à mercredi. L'ancien président devait être transféré - dans la nuit ou à l'aube, à une heure qui n'a pas été communiquée - de cette station balnéaire sur la mer Rouge vers Le Caire 

Alors que débute le procès de l'ancien dirigeant égyptien Hosni Moubarak, de jeunes Egyptiens oscillent entre doute et espérance. 

[Lisez leurs témoignages sur LEXPRESS.fr

Hosni Moubarak, 83 ans, doit comparaître sous haute sécurité devant un juge dans l'enceinte de l'école de police, dans la banlieue du Caire, tout comme ses deux fils Alaa et Gamal. S'il est reconnu coupable de meurtre, il risque la peine de mort. Le procès doit commencer à 9h locales (7h GMT) dans un amphithéâtre, où une grande cage à barreaux noirs a été installée pour accueillir les accusés. 

Des millions de dollars détournés

L'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, autrefois redouté et toujours haï par une grande partie de la population, ainsi que six hauts responsables de la police seront jugés en même temps. L'homme d'affaires Hussein Salem, un proche des Moubarak, sera lui jugé par contumace. Ils sont tous accusés d'avoir détourné des millions de dollars d'argent public et d'avoir ordonné le meurtre de manifestants anti-régime pendant le soulèvement populaire de janvier-février, qui a fait près de 850 morts et abouti à la chute de Hosni Moubarak.  Plus d'un millier de policiers et de soldats seront déployés pour assurer la sécurité du bâtiment. Près de 600 personnes - avocats, familles des victimes, journalistes - ont été autorisées à assister au procès.  

Un état de santé "relativement stable"

L'ancien chef d'Etat est en détention à l'hôpital international de Charm el-Cheikh, où il est soigné pour des problèmes cardiaques. Pendant plusieurs semaines, il semblait entendu que l'ex-président allait être jugé dans cette station balnéaire, jusqu'à ce que le ministère de la Justice annonce, la semaine dernière, qu'il serait transféré au Caire. Son avocat, Farid al-Dib, va arguer que Hosni Moubarak est trop malade pour être jugé et qu'il n'a pas autorisé la répression brutale des manifestants. Le conseil a assuré que son client souffrait d'un cancer et, la semaine dernière, qu'il était dans le coma, ce que l'hôpital a démenti. L'un de ses médecins a affirmé qu'il était dans un état relativement stable mais qu'il était faible, car il refuse de s'alimenter, et très déprimé.  

Egypte: retour sur six mois de révolte

 

 

Une manifestation s'organise ce lundi à l'annonce du report du procès du ministre de l'intérieur Habib el-Adli, tenu responsable de la répression violente lors des dix-huit jours qui ont fait tomber Hosni Moubarak.

Les incidents violents au Caire ce samedi et le report du procès de l'ex-ministre de l'Intérieur égyptien, ce lundi, préfigurent un mois de ramadan musclé en Egypte. Retour sur les raisons de la colère, six mois après le début de la contestation.

Il y a deux jours, l'Egypte fêtait la révolution qui conduisit dans la nuit du 22 au 23 juillet 1952 à la chute du roi Farouk 1er. La révolution du 25 janvier 2011, elle est encore en cours, six mois après le début des contestations.  

Retour sur la révolution du 25 janvier

Les manifestants avaient répondu en masse à l'appel de mouvements actifs sur la Toile comme le mouvement du 6 avril, en référence à un soulèvement ouvrier en 2008. Débute alors un combat entre le régime et la rue, qui se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Très vite la place Tahrir devient l'épicentre médiatique et symbolique de la révolution, bien que d'autres villes comme Mahalla aient été en pointe de la contestation. Egyptiens de tous horizons sociaux et politiques se retrouvent massivement dans la rue pour demander la chute d'Hosni Moubarak et du système qu'il représente.  

Ce qui a été obtenu

Le 11 février 2011, Hosni Moubarak quitte le pouvoir après trente ans de règne et dix-huit jours de Révolution. Le Conseil suprême des forces armées sous la direction de Mohammed Hussein Tantaoui prend alors les rênes du pays. Dès le 13 février, les deux chambres du Parlement sont dissoutes, la Constitution est suspendue. Le samedi 19 mars, un référendum sur la Constitution a vu la victoire des tenants d'une simple modification de la constitution. Les fils d'Hosni Moubarak sont rapidement arrêtés et emprisonnées dans la prison de Tora. Des figures emblématiques du régime sont photographiées menottes aux poignets et leurs procès annoncés. Toutefois la chasse aux sorcières atteint vite ses limites. 

Les raisons de la colère actuelle

Les procès tardent et sont reportés comme celui de l'ex-ministre de l'intérieur Habib el-Adli, mis en cause dans la répression violente des manifestations. L'annonce du report ce lundi 25 juillet exaspère à nouveau les familles des victimes, en attente de justice.  

Le départ d'Hosni Moubarak ne suffit plus aux manifestants, qui ont réinvesti la place Tahrir depuis le 8 juillet, jour de rassemblement massif dans le pays. Après la chute du Raïs, de nombreux manifestants demandent aujourd'hui la chute du pouvoir militaire, un pilier du régime, tel qu'il s'exerce en Egypte depuis 1952.  Les affrontements violents dans le quartier d'Abbaseya au Caire ce samedi 23 juillet, en disent long sur la tension et la méfiance qui prédominent entre les manifestants et le pouvoir militaire. Le ministère de la Santé annonçait un bilan de 300 blessés lors des affrontements, selon le quotidien égyptien Masry al-Yioum.  

Un dialogue de sourd?

L'annonce du guide suprême des Frères musulmans qui rejette "toute attaque contre l'armée" alimente la peur d'une partie de la population, inquiète d'une victoire du parti de la justice et de la liberté aux prochaines élections législatives, reportées sine die. Nombre de manifestants et de partis continuent de réclamer l'écriture d'une nouvelle constitution avant la tenue d'élections législatives. Mais le porte-parole du CSFA ne reprend pas cette revendication lors de son discours, jugée autoritaire, le mardi 12 juillet 2011.  Par ailleurs, le remaniement ministériel du gouvernement de transition d'Essam Sharaf, officialisé le 21 juillet 2011, ne convainc pas totalement les manifestants, qui se relaient sur la place Tahrir pour maintenir une pression sur le gouvernement et le conseil suprême des forces armées. Et la tension des premiers jours ressurgit ponctuellement comme pour rappeler aux Egyptiens que la révolution reste encore à venir.

Des Maçons Africains troublés par le divorce entre la GLUA et la GLNF

 

Le 31 octobre 2009, Ali Bongo a été consacré Grand Maitre de la Grande Loge Nationale du Gabon par François Stifani, Grand Maître de la GLNF

 

Pour des précisions en images allez à youtube à ces URL


 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=uEmPMzDYv8s

Franc-Maçonnerie Intronisation d'Ali Bongo Odimba

http://www.youtube.com/watch?v=0SL0eLZgyMU&feature=related

LA Franc-Maçonnerie et les chefs d'états Africains 

Et si l’Afrique maçonnique était une cause de la crise -aussi interminable que profonde- de la Grande Loge Nationale Française (GLNF). Bien des frères sont en effet convaincus que si François Stifani refuse depuis 20 mois de démissionner de son poste de Grand Maître -avec une capacité de résistance qui force le respect- c’est qu’il veut avant tout préserver ses relations avec des Grandes Loges africaines, dont les plus hauts dignitaires sont souvent aussi des chefs d’Etat ou des ministres. Des liens forts, réputés tissés autour d’intérêts réciproques, qui apportent à François Stifani des entrées qu’il affectionne tant dans des cercles de pouvoir français. Qui peut croire que sans ses relations africaines, le Grand Maître de la GLNF aurait pu être reçu plusieurs fois par Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée (même si l’on sait que le premier a rendu des services au second dans une autre région du monde, comme l’a révélé L’Express).

Quelles conséquences pourraient avoir en Afrique le divorce entre la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) et la GLNF, la première étant la reine-mère des obédiences dites régulières dans le monde ? Malgré la torpeur de l’été, un trouble est perceptible depuis la métropole, même si la cinglante missive du Grand Secrétaire de la GLUA ne connaît pas encore une très large diffusion, bien qu’elle ait été publiée depuis quelques jours sur des blogs Myosotis, ceux des oppositionnels au Grand Maître François Stifani. Le Myosotis PACA en a offert une traduction.

Par la voix de son Grand Secrétaire, la GLUA ose donc affirmer que « les preuves d’une disharmonie considérable au sein de la GLNF sont accablantes » et « que quelques 600 loges ou plus se sont dissociées de la dite Grande Loge ou ont signalé leur intention de le faire« . La GLUA a observé la situation française avec flegme et retenue pendant un an et demi. Mais désormais, elle se lâche.

Des Grandes loges africaines liées à la GLNF ? En fait, il y a un « gentleman agreement » entre la GLUA et les Grande Loges reconnues régulières dans le monde. Dans les pays où la GLUA n’a pas adoubé de Grande Loge, une autre Grande Loge peut en parrainer une. C’est ainsi que la GLNF a installé nombre de Grandes Loges en Afrique, notamment francophone. La GLNF n’est d’ailleurs pas la seule à avoir pratiqué ainsi, puisque la Grande Loge d’Ecosse a parrainé une obédience en Afrique du Sud.

Surtout depuis la surenchère de François Stifani, rompant ses relations avec la GLUA (en prétendant l’avoir fait le premier) et renforçant donc l’agacement de la maison-mère londonienne, il y aurait un trouble perceptible dans des Grande Loges africaines liées à la GLNF. Certains dignitaires se demanderaient s’il faut rester fidèle à la GLNF ou s’il vaudrait mieux se ranger sous les couleurs de la GLUA. D’après de bonnes sources, non encore confirmées, se serait notamment le cas au Sénégal, voire en Côte-d’Ivoire, au Congo et au Gabon

Roger Dachez : « GLNF : le plus grand scandale en Europe depuis un siècle »

Elle s’est répandue comme une traînée de poudre dans la maçonnerie française. Datée 24 juillet, la dernière lettre de François Stifani, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) « vaut son pesant de triangles » (dixit un haut dignitaire français). Il dit avoir suspendu le 14 juillet les relations de la GLNF avec la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA). Pour se faire, il soutient que son obédience ne dépend pas de la GLUA, bien qu’elle soit considérée comme la « maison-mère » de la GLNF, le « Vatican » de la régularité mondiale. Dans ce courrier, Stifani entend aussi dénoncer « les manipulateurs et véritables responsables de la vaste tentative de déstabilisation« , ceux qui selon lui se cachaient derrière Claude Seiler, le président de FMR, autrement dit les patrons du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA).


 

 

 

ROGER DACHEZ (*), président de l’Institut maçonnique de France, répond à Trois Questions de La Lumière.

 

Comment interprétez-vous les suspensions de relations entre la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) et la GLNF ?

La GLUA a annoncé sa décision le 19 juillet. François Stifani prétend avoir pris la sienne le 14 juillet, afin de faire croire qu’il a tiré le premier contre les Anglais. Sans doute a-t-il aussi voulu faire croire qu’il était attaché au calendrier républicain, ce qui surprend beaucoup. Il s’enfonce en fait dans une stratégie de bunker, où il est de plus en plus isolé, seulement soutenu par 20 à 30% des frères de l’obédience. La GLNF est désormais un champ de ruines, alimentant un feuilleton judiciaire sans fin. Dans le monde maçonnique, sa situation constitue un scandale sans précédent, le plus grand depuis la fin du XIXe Siècle. Du jamais vu en Europe.

François Stifani peut-il soutenir que ce n’est pas la GLUA qui fonde la régularité des obédiences dans le monde ?

Son discours est absurde. Depuis 1913, la seule raison d’être de la GLNF, c’est la reconnaissance de sa régularité par la GLUA. Stifani renie totalement tout ce qu’a écrit la GLNF. Il est pourtant incontestable que, sans reconnaissance par Londres, une obédience n’est pas régulière. On peut certes avoir le sentiment que les Anglais ont une conception impériale de la régularité. Mais le revirement nationaliste anti-anglais de François Stifani apparait ridicule. Quoi qu’il en dise, la GLNF a toujours été une « colonie anglaise », comme toutes les autres obédiences reconnues par la GLUA.

Quelle analyse faites-vous de la situation française après la décision de la GLUA ?

Le fait nouveau, c’est qu’il n’y a plus d’obédience régulière en France. Ce bouleversement majeur est inédit depuis 1913. Un véritable tournant historique. Les Anglais ont probablement fini par comprendre que le problème de la GLNF n’est pas circonscrit à la personne de François Stifani. En clair, son départ ne suffirait pas à résoudre la crise. Ce qui pose problème, c’est un système maçonnique, le seul à pouvoir produire un despote même pas éclairé. Pour l’avenir, les Anglais espèrent certainement rétablir des relations avec la France. Soit avec une petite obédience, soit avec plusieurs obédiences mais en inventant d’autres types de relations. Pas entre une grande et des petites sœurs, mais entre des obédiences amies. En tout cas c’est une possibilité, mais pour l’instant personne ne sait ce que Londres décidera.

(*) Voir aussi une interview publiée dans L’Express du 17 mars 2010.

 

François STIFANI (par Thierry DUDOIT)

 


Crash du Rio-Paris: l'équipage mis en cause

 

Dans son nouveau rapport d'étape, publié ce vendredi, le BEA a identifié une série de défaillances des pilotes de l'Airbus accidenté au large du Brésil en juin 2009.

Un nouveau pan du voile entourant les circonstances du crash du Rio-Paris se lève ce vendredi. Les enquêteurs français de la catastrophe du vol Rio-Paris ont identifié une série de défaillances des pilotes. C'est ce que révèle leur dernier rapport publié ce vendredi après l'analyse des boîtes noires de l'appareil.  

D'après le document, les pilotes n'ont pas apporté les bonnes réponses aux deux principaux incidents survenus dans les dernières minutes du vol: la perte des indicateurs de vitesse - à laquelle ils n'étaient pas entraînés à faire face - et le décrochage de l'appareil. 

Les enquêteurs soulignent également que les tâches n'étaient pas réparties "de façon explicite" dans le cockpit, après que le commandant de bord se fut retiré pour un moment de repos. Ils notent par ailleurs qu'aucune annonce n'a été faite par l'équipage aux passagers dans les dernières minutes du vol.  Air France a immédiatement réagi en défendant le "professionnalisme" des pilotes et en mettant en cause la fiabilité de l'alarme de décrochage de l'avion, dont "les multiples activations et arrêts" ont "fortement contribué à la difficulté pour l'équipage d'analyser la situation". "Rien ne permet à ce stade de remettre en cause les compétences techniques de l'équipage" du vol Rio-Paris, a affirmé la compagnie aérienne.  

L'attente des familles

 

Le drame a fait 228 morts le 1er juin 2009.

afp.com

Les familles des victimes, mais aussi la compagnie Air France et l'avionneur européen Airbus, tous deux mis en examen pour homicides involontaires par la justice française, devront donc attendre le rapport final pour savoir ce qui a conduit l'Airbus A330 à s'abîmer le 1er juin 2009 au large du Brésil avec à son bord 228 personnes. 

"Nous attendons plus d'informations sur les circonstances de l'accident, son déroulement et surtout la situation technique de l'avion lors des derniers instants de vol", a déclaré Robert Soulas, président de l'association "Entraide et Solidarité AF447" qui regroupe des familles des victimes. 

Le BEA avait présenté fin mai le film, minute par minute, des derniers instants du vol grâce à l'analyse des boîtes noires repêchées dans les profondeurs de l'Atlantique au terme de plusieurs campagnes de recherches, après un séjour au fond de l'eau d'une durée record de 23 mois. 

Les quinze dernières minutes du vol Rio-Paris

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses a rendu public son rapport sur les circonstances du crash qui a permis de retracer le déroulement du vol.

Le Bureau d'Enquêtes et d'analyses (BEA) a publié ce vendredi des éléments permettant de retracer le déroulement des dernières minutes du vol Rio-Paris.  

Entre 1h59 à 2h01: Le commandant de bord assiste au briefing entre les deux copilotes, au cours duquel l'un d'eux dit "le petit peu de turbulence que tu viens de voir (...) on devrait trouver le même devant (...) on est dans la couche malheureusement on ne peut pas trop monter pour l'instant parce que la température diminue moins vite que prévu" et que "le logon a échoué avec Dakar". 

Le commandant de bord quitte le poste de pilotage

A 2h06: l'un des deux copilotes informe l'équipage que "dans deux minutes là on devrait attaquer une zone où ça devrait bouger un peu plus que maintenant il faudrait vous méfier là". Il rajoute "je te rappelle dès qu'on est sorti de là". 

Les conclusions du rapport du BEA

Dans quelles circonstances le crash du vol Rio-Paris s'est-il produit? 

A 2h08: l'un des deux copilotes propose "tu peux éventuellement prendre un peu à gauche". L'avion entame un léger virage à gauche. La déviation par rapport à la route initialement suivie est d'environ 12 degrés. Le niveau de turbulences augmente légèrement. 

A 2h10 minutes et 5 secondes: le pilote automatique puis l'auto-poussée se désengagent et l'un des deux copilotes annonce: "J'ai les commandes". 

L'avion part en roulis à droite et l'un des deux copilotes exerce une action à gauche et à cabrer (relever le nez, ndlr). L'alarme de décrochage (perte de portance entraînant une chute de l'avion) se déclenche deux fois de suite. 

A 2h10 minutes et 16 secondes: l'un des copilotes dit: "on a perdu les vitesses alors", puis une alarme de décrochage se déclenche. 

L'avion prend une trajectoire ascendante. L'un des copilotes exerce des actions à piquer (baisser le nez de l'avion, ndlr) et alternativement de droite à gauche. 

A partir de 2h10 min 50 secondes: l'un des copilotes tente plusieurs fois de rappeler le commandant de bord. 

A 2h10 minutes et 51 secondes: l'alarme de décrochage se déclenche à nouveau. L'un des copilotes continue de donner des ordres à cabrer. L'altitude de l'avion atteint son maximum d'environ 38.000 feet (pieds, environ 11.500 mètres). 

 

Vers 2h11 minutes et 40 secondes: le commandant de bord rentre dans le poste de pilotage. Dans les secondes qui suivent, toutes les vitesses enregistrées deviennent invalides et l'alarme de décrochage s'arrête. 

L'altitude est alors d'environ 35 000 feet. La vitesse verticale est d'environ - 10 000 ft/min (environ -3000 m/min). L'avion subit des oscillations en roulis atteignant parfois 40 degrés. L'un des copilotes exerce une action sur le manche en butée à gauche et à cabrer, qui dure environ 30 secondes. 

A 2h12 minutes et 2 secondes: l'un des deux copilotes dit: "Je n'ai plus aucune indication". L'autre ajoute: "On n'a aucune indication qui soit valable". Une quinzaine de secondes plus tard, l'un des deux copilotes fait des actions à piquer. 

Dans les instants qui suivent, les vitesses redeviennent valides et l'alarme de décrochage se réactive. 

A 2h13 minutes et 32 secondes: l'un des copilotes dit: "On va arriver au niveau cent". Environ quinze secondes plus tard, des actions simultanées des deux pilotes sur les mini-manches sont enregistrées et l'un des deux dit "Vas-y tu as les commandes". 

A 2h14 minutes et 28 secondes: fin des enregistrements. 

L'heure est exprimée en "temps universel coordonné", référence internationale de mesure du temps.  

 

 

CENI : Un ancien bâtonnier à la barre

 

Membre de l’équipe sortante, Me Barthélemy Kéré a été porté à la tête de la nouvelle Commission électorale nationale (CENI) au cours d’une élection tenue hier lundi 1er août 2011 dans la salle de conférences de l’ex-ministère de la Sécurité.

9h 10 : le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, prend congé de ses hôtes d’une matinée après leur avoir présenté les « félicitations du gouvernement pour leur désignation à la CENI » ;

10h 10 : retour du maître de céans pour féliciter, cette fois-ci, les membres du bureau de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante.

Il a suffi donc de quelques minutes pour boucler l’affaire. A huis clos.

 

« Habemus papam » pour utiliser cette locution latine séculaire annonçant la désignation d’un nouveau pape. C’est sur le représentant de la communauté catholique, Me Barthélemy Kéré, que les commissaires de la Commission ont jeté leur dévolu.

Le jeu était-il fait d’avance ? En tout cas, même s’il n’a pas été voté à l’unanimité, comme d’autres membres du bureau, le seul candidat en lice a néanmoins été élu à la majorité écrasante de 14 voix sur 15. Fruit de son expérience due à son appartenance à la précédente équipe, dont le mandat a été écourté ? « Je ne sais pas. Je me suis présenté comme candidat compte tenu de l’expérience que j’ai en la matière et compte tenu de la confiance que les commissaires avaient en ma personne ».

Pour sûr, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso entend placer son quinquennat sous le signe de la communication et de la collégialité : « Nous allons travailler à ce que chacun ait son mot à dire pour le bon fonctionnement de la CENI. On vivra ensemble les difficultés, ensemble on y trouvera les solutions, et on avancera ensemble ».

Malgré le « léger retard » constaté « au point de vue échéance électorale », l’optimisme demeure : « Nous croyons que les élections pourront être tenues à date ». Pour cela, l’urgence est à l’élaboration d’un chronogramme à l’intention du gouvernement.

Celui-ci, par l’intermédiaire du ministre Bougouma, s’est engagé à apporter son soutien à la CENI « pour des élections libres, transparentes et apaisées afin que le Burkina Faso continue de donner l’exemple en matière de renforcement de la démocratie ».

En attendant de revenir éventuellement sur cet événement, on peut se risquer à y voir des signes encourageants quant au maintien de l’article 37 dans le statu quo.

Pourquoi ? Parce que qu’on le veuille ou non, le nouveau président de la CENI y représente une communauté religieuse dont on connaît la position, sans ambages, concernant cet article et, d’une manière générale, la question de l’alternance.

Or, selon toute vraisemblance, Me Barthélemy Kéré n’a pas accepté cette élection sans l’aval ou plutôt l’accord de non-objection de la hiérarchie de la communauté en question. On peut donc en déduire qu’elle a eu des assurances sur cet article par des voix indiscrètes. A moins que ce soit sous inspiration du Saint-Esprit, osons-nous insinuer sans vouloir blasphémer.

Alain Saint Robespierre


Bio-express

 Date de naissance : 24 août 1958 à Zabré

 Profession : avocat

 Maîtrise option droit privé mention carrières judiciaires, université de Bordeaux (1983)

 Formation en droit pénal et sciences criminelles, université de Bordeaux (1984-1985)

 Ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso (2003-2006)

 Ancien président de la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune

 Arbitre à la Chambre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou (CAMC-O)

 Membre de la CENI depuis 2006

Liste des membres du bureau

1- Président : Barthélemy Kéré (Communauté catholique)

2- Vice-président : Véronique Kando (Majorité présidentielle)

3- Vice-président : Joachim Bagagnan (Opposition)

4- Rapporteur : Saïdou Ouédraogo (Majorité présidentielle)

5- Rapporteur : Drissa Komo (Opposition)

 


EXCLUSIF : Seydou Bouda à Washington, Yéro Boly à Rabat

 

Selon notre confrère Notre Afrik, mensuel panafricain basé à Bruxelles, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, devrait nommer l’ancien ministre de la Santé, l’économiste Seydou Bouda au poste d’ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis, en remplacement de l’ancien Premier ministre Ernest Paramanga Yonli. Ce dernier est pressenti pour hériter de la présidence du Conseil économique et social.

La très stratégique ambassade du Maroc échoit à un fidèle parmi les fidèles, l’ancien ministre de la Défense, Yéro Boly. Directeur de cabinet du président Compaoré de 2000 à 2004, cet administrateur civil de formation, réputé pour son sens élevé de l’Etat, aura pour mission de renforcer les liens de coopération entre Rabat et Ouagadougou.

Cette nomination s’inscrit dans le cadre d’une valse d’ambassadeurs opérée par le chef de l’Etat burkinabè, en quête d’un nouveau souffle après la crise sociopolitique qui a secoué le Burkina ces derniers mois. Ainsi, l’universitaire et ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Joseph Paré, hérite de l’ambassade à « haut risque » de Paris, le financier brusquement reconverti à la diplomatie, Idriss Ouédraogo, va découvrir la culture hindoue à l’ambassade de New-Delhi, tandis que le très discret conseiller diplomatique du président du Faso, qui a notamment joué les bons offices dans la crise togolaise, Mansa Ountana, est bombardé ambassadeur du Burkina Faso en Arabie Saoudite.

L’ancienne ministre de l’Education de base, Odile Bonkoungou, prépare ses valises pour emménager sur les berges du Rhin, tandis que son ancien collègue de l’Emploi, Justin Koutaba, est annoncé à l’ambassade d’Abidjan. La grande énigme concerne le prochain point de chute de l’ancien Premier ministre, Tertius Zongo, qu’on annonce pour la très sensible ambassade du Burkina en Belgique, où il devrait succéder à un autre ancien Premier ministre, Kadré Désiré Ouédraogo.


Samori Ngande (Fasozine)

 

 

Profanation tombe de Sankara : Déclaration de Mariam sankara

 

 

 

 

A la suite de la profanation de la sépulture de son mari, Mariam Sankara a fait, depuis Montpellier où elle réside, la déclaration suivante, parvenue hier à notre rédaction. On lira également sur le même sujet un écrit de la Fondation Thomas-Sankara pour l’humanité.

C’est avec une émotion et une consternation profondes que nous, membres de la famille du président Thomas Sankara, avons appris l’horrible nouvelle de la profanation de sa sépulture dans le cimetière de Dagnoën, à Ouagadougou. Face à un tel acte d’une horreur inqualifiable, nous ne pouvons qu’exprimer notre colère et notre indignation, mais aussi notre condamnation avec la plus grande fermeté.

Attaquer ce sépulcre, supposé être celui du président Thomas Sankara, est indiscutablement une insulte à sa mémoire et à celle de tous ceux qui sont tombés à ses côtés. Tout laisse à penser que les lâches auteurs de cet acte barbare ont voulu, à travers cette profanation, souiller ce grand homme qui, même mort, continue manifestement à gêner les auteurs et les commanditaires de son assassinat.

 

 

Au-delà de son ignominie, contraire aux valeurs séculaires de la société burkinabè, cet acte est symptomatique du refus de justice qui continue d’entourer son assassinat mais, de façon plus générale, de l’impunité qui constitue le lit du régime Blaise Compaoré.

Il nous apparaît également évident que cette profanation qui, semble-t-il, s’est accompagnée du déversement d’un liquide étrange sur la tombe, vise indiscutablement à contrecarrer l’action que nous avons engagée devant les juridictions du Burkina Faso pour que soit démontré et certifié que le corps du président Thomas Sankara repose effectivement dans une des treize tombes hâtivement creusées dans la nuit du 15 octobre 1987.

Cette action initiée depuis plusieurs années vise, pour nous, à lui assurer son droit effectif et inaliénable à une sépulture digne et à permettre à toute la famille Sankara, à mes enfants et moi-même de commencer enfin le travail du deuil que ceux qui l’ont lâchement assassiné nous ont empêché de faire jusqu’à ce jour.

Cette ignoble et inacceptable profanation vient confirmer un fait déjà patent à l’époque : le projet machiavélique de mausolée et de réhabilitation lancé à cor et à cri en son temps par le régime de Blaise Compaoré n’était que de la poudre aux yeux pour essayer d’endormir la vigilance de ceux qui, partout dans le monde, se battent pour que la lumière soit faite sur cet assassinat et qu’éclate la vérité.

Nous exigeons donc que tous les moyens soient mis en œuvre par l’Etat burkinabè pour appréhender et sanctionner les auteurs de cet acte barbare afin que ce type d’agissement ne demeure pas impuni ; même si nous sommes sans illusion quant aux suites qui seront réservées à nos requêtes, compte tenu de l’impunité qui règne en maître au Burkina Faso.

L’affaire de l’assassinat du président Thomas Sankara, celle du journaliste Norbert Zongo ou, plus récemment, la mort du jeune Justin Zongo et bien d’autres sombres histoires démontrent suffisamment cette impunité.

Appelons tous les Burkinabè à se mobiliser contre l’impunité, face à laquelle nul n’est à l’abri.

Montpellier, le 29 juillet 2011

Pour la famille, Mariam Sankara

 

Fondation Thomas Sankara pour l’humanité : Déclaration relative à la profanation de la tombe de feu le Président Thomas Sankara

Le jeudi 28 juillet 2011, la population de Ouagadougou et celle d’ailleurs apprenaient par voie de presse la profanation de la tombe de feu le Président Thomas Sankara, intervenue le mercredi 27 juillet : l’épitaphe tombale a été démolie. La dalle centrale de la tombe a essuyé des coups de pioche. Du sang a été versé sur la tombe, faisant penser à un sacrifice sur la tombe.

Assassiné depuis le 15 octobre 1987, le Président du Conseil national de la Révolution, Président du Faso, repose au cimetière de Dagnoën, il y a maintenant vingt-quatre (24) ans. Depuis lors, des mystères entourent les treize (13) tombes des treize (13) camarades assassinés et enterrés à la sauvette en cette nuit du 15 octobre 1987. Les enterrements ont été donc faits sans la présence d’aucun membre des familles.

Au moment où le dossier Thomas Sankara refait surface avec l’introduction d’une requête de douze (12) députés burkinabè auprès de l’Assemblée nationale française, pour déterminer le rôle éventuel de la France dans l’assassinat du Président Sankara, la destruction de ce qui est supposé être la tombe du Président Sankara vient encore comme une machette sur la tête des peuples africains qui n’ont pas eu droit ni à une sépulture digne, à la hauteur de la personnalité du président du CNR, ni à des obsèques nationales, ni à des funérailles selon la culture africaine. Pis, des membres de la famille Sankara ont été contraints à l’exil depuis lors. Les gifles ont donc été encore redoublées car le cœur du méchant ne s’est toujours pas attendri.

Faut-il voir dans cet acte une relation de cause à effet ? En tout état de cause, la Fondation Thomas Sankara pour l’Humanité, prend l’opinion nationale et internationale à témoins sur l’acharnement dont continue d’être victime feu le Président Thomas Sankara.

Elle prend également acte des déclarations du gouvernement sur les antennes de Radio France internationale (RFI), condamnant cet acte, et l’exhorte à tout mettre en œuvre pour situer les responsabilités tel que le préconise déjà le gouvernement à travers les déclarations de son porte-parole sur les antennes de RFI.

En tous les cas, un dicton burkinabè dit ceci : "Si vous faites bagarre avec un fou et que vous le terrassez c’est que vous êtes physiquement plus fort que lui. Mais si vous le terrassez et vous le traînez à terre par les pieds, cela signifie tout simplement que ce fou n’a pas de famille, ni de parents proches dans les environs’’.

Le président : Jonas Hien

L’Observateur Paalga

 

Tirage au sort des qualifications coupe du monde 2014 : Un pont d’or pour le Burkina ?

 

 

 

Le Burkina Faso a hérité du Gabon, du Niger et du vainqueur de la confrontation entre Sao Tomé et Principe et le Congo au cours du tirage au sort des qualifications pour la coupe du monde 2014 qui a eu lieu à Rio de Janeiro le samedi, 30 juillet dernier. Cela pourrait sentir le traquenard mais si les Etalons, bombardés tête de série pour ces tirages, négocient bien leurs matchs, ils devront s’en sortir dans ce groupe E.

Ce n’est un secret pour personne, le sélectionneur national, Paulo Duarte, a toujours martelé son désir de conduire le Burkina Faso à une phase finale de coupe du monde. Le tirage au sort de cette compétition mondiale effectué, le samedi dernier, à la Marina Da Gloria sur la baie de Guanabara, place désormais le technicien portugais et ses joueurs au devant de leur destin. S’ils veulent vraiment se rendre au Brésil, ils savent maintenant à quoi s’en tenir. C’est annihiler très vite toute velléité de qualification de leurs adversaires que sont : le Gabon, le Niger et Sao Tomé et Principe ou Congo. Des adversaires qui leur ont été proposés au cours de ce tirage par la main innocente de l’ex-international brésilien Cafu.

Ils n’ont pas été couronnés tête de série pendant ce tirage pour rien. 39e mondial et 4e au plan africain, c’est fort logique que le Burkina Faso parte favori dans sa poule. Son principal adversaire dans la course à la qualification pourrait être le Gabon classé 60e mondial et 11e au sein de la CAF. Mais le Niger (98e mondial et 26e africain) ne sera pas à négliger car il pourrait être le trublion dans la poule s’il capitalise bien sa récente victoire à domicile sur l’Egypte qui reste aujourd’hui son seul fait d’arme dans des éliminatoires d’une compétition majeure. Sortir vainqueur du groupe E n’offrira pas directement le ticket du Brésil au Burkina. Les premiers des 10 groupes s’affronteront après en match aller et retour pour désigner les 5 représentants africains au mondial brésilien (voir encadré).

 Béranger ILBOUDO


Les différents groupes Zone Afrique

 Groupe A : Afrique du Sud, Centrafrique, Botswana, Somalie ou Ethiopie
 Groupe B : Tunisie, Cap-Vert, Sierra Leone, Guinée équatoriale ou Madagascar
 Groupe C : Côte d’Ivoire, Maroc, Gambie, Tchad ou Tanzanie
 Groupe D : Ghana, Zambie, Soudan, Lesotho ou Burundi
 Groupe E : Burkina Faso, Gabon, Niger, Sao Tomé et Principe ou Congo
 Groupe F : Nigeria, Malawi, Seychelles ou Kenya, Djibouti ou Namibie
 Groupe G : Egypte, Guinée, Zimbabwe, Comores ou Mozambique
 Groupe H : Algérie, Mali, Bénin, Erythrée ou Rwanda Groupe I :- Cameroun, Libye, Guinée-Bissau ou Togo, Swaziland ou RD Congo
 Groupe J : Sénégal, Ouganda, Angola, Ile Maurice ou Libéria.Tirage au sort, mode d’emploi


Zone Afrique (5 places)

Le tirage au sort répartira les quarante équipes en dix groupes de quatre équipes (du 1er juin 2012 au 10 septembre 2013). Les têtes de série sont : Côte d‘Ivoire, Egypte, Ghana, Burkina Faso, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Cameroun, Algérie, Tunisie. Les premiers de chaque groupe s’affronteront en cinq confrontations en allers-retours (les 11-15 octobre et 15-19 novembre 2013). Les cinq vainqueurs sont qualifiés pour la Coupe du monde.

B. I. (Sidwaya)

 


ARTICLE 37 : "Le référendum est une fausse solution" (Pr Augustin Loada)

 

La coalition des OSC (Organisations de la société civile) pour les réformes politiques et institutionnelles est allée à la rencontre des citoyennes et citoyens de Ouagadougou, le samedi 30 juillet 2011, pour un « dialogue démocratique ». Le thème de ce dialogue, « Du CCRP aux assises nationales : quelles réformes consolidantes pour renforcer la démocratie burkinabè ? » Le but de cet exercice était de réfléchir aux voies et moyens qui permettront à ce processus de réforme d’être une opportunité pour consolider la démocratie au Burkina.

Les nombreux citoyens et citoyennes qui ont effectué le déplacement au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou le samedi 30 juillet dernier, ont eu comme interlocuteurs les professeurs Luc Marius Ibriga et Augustin Loada, représentants la coalition des OSC pour les réformes politiques et institutionnelles. Mais avant que ces derniers ne livrent la teneur de leur pensée, le modérateur Ismaël Diallo s’est fait le devoir de rappeler le plat de résistance : « Du CCRP aux assises nationales : quelles réformes consolidantes pour renforcer la démocratie burkinabè ? »

L’objet du « dialogue démocratique » de ce samedi 30 juillet, que ne cesseront de rappeler les panélistes tout au long de l’exercice, c’est de voir comment faire en sorte que les aspirations réelles des Burkinabè soient prises en compte lors de ce processus de réformes politiques. Mais avant, Luc Marius Ibriga et Augustin Loada sont revenus sur les propositions du CCRP.

Les propositions du CCRP ne sont pas "révolutionnaires"

« C’est bon, mais ce n’est pas arrivé », tel a été le jugement du Pr Loada, car lesdites propositions ne sont pas « révolutionnaires ». Après avoir passé en revue les points sur lesquels le CCRP et la coalition ne sont pas d’accord et ceux sur lesquels ils le sont, le professeur a ressorti une « question cruciale » que les deux parties ont oubliée : la réconciliation nationale. Une étape fondamentale « pour la cohésion de notre société au regard des frustrations et des blessures non encore cicatrisées » des Burkinabè, estime le directeur exécutif du CGD. Pour Ibriga, il faut régler cette question si on ne veut pas « asseoir les solutions sur des bases fragiles ». Le professeur continue en déplorant le fait que le CCRP n’ait pas au préalable exhumé les « causes de la crise » avant de donner des solutions, qui du reste, « sont des solutions conjoncturelles à une crise struturelle ».

Pour lui, le CCRP propose une thérapie institutionnelle alors que la crise ne concerne pas que les institutions, parce que profondement sociale d’abord. Il déclare par ailleurs que le CCRP a travaillé dans l’illégalité et se demande de ce fait s’il est possible dans ces conditions de prétendre construire et approfondir l’Etat de droit. Mais au-delà de ces considérations sur le CCRP, la coalition a voulu centrer les débats sur les perspectives. Que fera maintenant la coalition pour se faire entendre et peser dans le processus pour que les éléments de renforcement de la démocratie soient pris en compte au niveau des assises nationales ?

Le référendum, "un piège à cons"

Sur la question de la révision de l’article 37 de la Constitution, le Pr Loada a déclaré que la soumettre à un référendum est « une bonne fausse solution », un « attrappe-nigauds » et un « piège à cons » qu’il faudra déjouer. Et même si ce moyen venait à être adopté, il faudra, selon lui, qu’on prenne en compte les trois points de vue qui concernent cet article : le réviser, ne pas y toucher ou le rendre intangible. Pour Luc Marius Ibriga, le référendum doit être la dernière solution. Il insistera ensuite sur le « flou » qui plane sur la suite du processus car jusqu’à présent, il n’y a rien de précis sur les contours et le déroulement des assises régionales et nationales. Dans ce cas, il fait des propositions, entre autres que les assises soient pilotées par des personnes indépendantes et constituent un « forum social » où le maximum de Burkinabè pourra s’exprimer.

A la fin de l’exercice au cours duquel citoyennes et citoyens, et même des membres du CDP (la députée Saran Séré/ Sérémé a été de la partie), se sont exprimés sur les travaux du CCRP et ont fait des propositions, il a été retenu que la lutte engagée par la coalition engage tout le monde. Comme le dira le Pr Loada, « il ne s’agit pas de s’asseoir et de regarder un groupe de personnes. Il faut que chacun à son niveau se demande ce qu’il pourra faire individuellement ». La société civile pour sa part, a ajouté Ibriga, fera son travail d’éducation et de sensibilisation et continuera la réflexion, car, reprenant son collègue Loada, « la crise n’est pas encore terminée, même si ses effets spectaculaires ont cessé ».

Abdou ZOURE (Le Pays)

 

Politique au Burkina : Soumane Touré crée son parti pour tourner la page PAI

 

Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT). Ainsi s’appelle la nouvelle formation politique qui vient d’être portée sur les fonts baptismaux par Soumane Touré et ses soutiens au cours d’un congrès constitutif ce samedi à Ouagadougou. C’est la réponse de l’ex-secrétaire général du Parti africain de l’Indépendance (PAI) à l’arrêt du Conseil d’Etat du 11 janvier 2011. La haute juridiction administrative par cet acte informait les acteurs du présent parti de sa décision de reconnaître le bureau du PAI mis en place par Philippe Ouédraogo, contre qui M. Touré s’était pendant longtemps battu pour l’appropriation du parti et du poste de secrétaire général.

L’arrêt du Conseil d’Etat venait, faut-il le rappeler, de mettre fin à une décennie de bataille acharnée entre les deux ailes du PAI : d’une part l’aile de Philippe Ouédraogo et de l’autre, celle de Soumane Touré. Que ce soit devant les tribunaux ou l’ex- MATD, la lutte fut longue, âpre entre les deux hommes politiques.

 

En tirant les conséquences de la décision à travers la création du PIT, le baron du mouvement de la refondation ne démord pas pour autant face à ce qu’il qualifie d’ « arrangements » entre les membres d’honneur du PAI menés par Philippe Ouédraogo, des magistrats avec les ministres Clément P. Ouédraogo et Jérôme Bougouma, « avec le CDP et le régime de Blaise Compaoré ». Les médias en ont eu aussi pour leurs grades, accusés d’avoir entretenu la fiction de deux PAI alors qu’il n’existait selon lui qu’un seul PAI, la tendance Soumane Touré.

C’est pourquoi, pour l’ancien leader syndicaliste, le PIT qui vient de voir le jour n’est pas si nouveau. « Il a existé, il a pris part activement à la lutte pour l’instauration d’une démocratie véritable dans notre pays ; il est connu idéologiquement, ses positions sur les grandes questions venues en débat sur le national sont connues ; il a eu des partenaires en signant le manifeste pour la refondation nationale », a martelé Soumane Touré.

 

L’idéologie du nouveau mouvement politique est le marxisme-léninisme. Un drapeau rouge frappé d’une étoile à cinq branches constitue l’emblême du parti. Avec le PIT, Soumane Touré, apparemment, peut, en plus des soutiens internes, compter sur ses camarades refondateurs qui ont assisté à la naissance de la nouvelle formation politique. L’un après l’autre, Hermann Yaméogo de l’UNDD et Ram Ouédraogo ont pris la parole à l’ouverture du congrès constitutif pour saluer l’avènement du PIT qui, à les entendre, viendra renforcer leur lutte commune pour l’alternance pacifique à la tête du Burkina. Ils disent avoir surmonté les querelles de clochers, leurs divergences et ne voient maintenant que l’intérêt général du pays : la paix, la démocratie et le développement.

Très confiant, Ram Ouédraogo précisera même que c’est l’un d’entre eux qui succédera au président Blaise Compaoré à la fin de son mandat en 2015. Avant de parler de la création de son parti, Soumane Touré a par ailleurs annoncé une démission collective de militants du PAI, désormais propriété exclusive de Philippe Ouédraogo et de ses hommes. Par une lettre en date du 14 juillet 2011, ces militants auraient informé le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) de leur décision.

Grégoire B. BAZIE

Commode, la famine!

La famine qui touche actuellement la Corne africaine était prévisible; elle arrange même les élites locales ainsi que les gouvernements, qui y trouvent un moyen d'aliéner davantage les populations.

 

 

A mass grave for children in Dadaab, by Oxfam East Africa via Flickr CC


Et ça recommence. J’ai toujours redouté le retour du cycle de la faim dans ma région d’origine, la Corne de l’Afrique. Cette partie du monde est, à tort ou à raison, synonyme de guerres civiles, de famine et de chaos pour le reste du monde. Ça recommence de plus belle.

Nulle envie de revoir les mêmes images d’enfants squelettiques, d’adultes moribonds, de mères accablées, d’essaims de mouches, de cohortes d’humanitaires blancs.

J’ai vite éteint la télévision pour préserver un petit carré blanc, fait d’ombre et de silence, une sorte de petit jardin japonais dans l’arrière-pays de mon cerveau. Un coin où me retirer quand le grand soulèvement émotionnel, spongieux et bitumeux, va tout emporter sur son passage.

Depuis le 25 juillet 2011, je sursaute chaque fois que j’entends les mots «crise alimentaire», «famine», «Somalie» ou «Dadaab» (au Kenya, le plus grand camp de réfugiés au monde). Submergé par ces chiffres anesthésiant toute distance, tout effort rationnel, je reste bête.

Et ça s’emballe. 10, non, 11, non, 12 millions de personnes sont en danger de mort en Somalie, en Ethiopie, à Djibouti, au Kenya, au Soudan et en Ouganda. Certains sont déjà morts en Somalie et en Ethiopie, Les dépêches tombent sur mon écran, les unes plus alarmantes que les autres. Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter en tête) brassent et brassent encore la même mélasse informe, moitié information, moitié déballage voyeuriste.

Une famine prévisible… et instrumentalisée

Pourtant, la sécheresse et la pénurie de denrées étaient prévisibles. Dès l’automne 2010, les Nations unies et diverses ONG avaient tiré la sonnette d’alarme. En vain. Les élites locales ne sont, contrairement à ce penserait que le commun des mortels, ni éprouvées ni désarmées.

Comme le vautour, elles attendaient la sécheresse. Elles désiraient secrètement le spectre de la mort. Le contraire leur paraîtrait choquant, impensable. Imaginez un instant des paysans et des pasteurs indépendants, vivant tranquillement de leurs récoltes ou de leur bétail. Ces derniers deviendraient vite fiers, têtus et sourds aux diktats venant des capitales. Une hérésie.

La famine est l’un des plus puissants instruments d’aliénation qui permet aux élites sociales et politiques d’accumuler toujours plus de pouvoir. De plus, cette famine arrange également les gouvernements des grandes puissances qui, loin de tenir les promesses d’hier, vont se donner bientôt le rôle de sauveurs. Enfin, les industries agro-alimentaires ne sont pas mécontentes d’écouler leurs stocks cédés, dans l’urgence, à bon prix.

Le spectre de la disette

Enfant, j’ai grandi avec le spectre de la disette. La famine sévissait à quelques dizaines de kilomètres de Djibouti, de la ville qui m’a vu naître. Dans le quartier modeste où j’ai grandi, il n’était pas rare d’entendre les mères gronder nos plus jeunes frères et sœurs qui ne finissaient pas leur repas:

«Finis ton assiette sinon tu vas ressembler aux petits enfants karamoja!»

Ce nom m’effrayait. Rien ne m’avait pas préparé à le rencontrer un jour autrement que comme une menace. Et ce n’est que deux décennies plus tard que j’ai compris ce que ce mot mystérieux, tout droit sorti d’un traité d’anthropologie, pouvait recouvrir.

Les Karamoja habitent dans la région éponyme située dans le nord et l’est de l’Ouganda. Cette région semi-aride où l’on pratique l’économie agro-pastorale se trouve en butte à une insécurité alimentaire chronique, provoquée tant par la nature (faible pluviométrie, déforestation) que la main de l’homme.

Dans tout l’orient africain, la grande famine de 1979-1980 qui décima le peuple karamoja est incrustée dans les mémoires. Un quart de la population et près de 60% des nourrissons disparurent en quelques semaines. Je compris un peu plus tard l’effroi qui parcourait l’échine de nos mères à l’automne de l’année 1979.

Dix ans plus tôt, les mêmes tentaient de tenir à distance la grande faucheuse, qui emportait les hommes dans la région orientale du Nigeria appelée alors le Biafra. Les famines se succédaient tous les cinq ou six ans, c’est tout. Après le Karamoja, les enfants mouraient en masse en Ogaden, dans le Wollo et ailleurs en Ethiopie.

Nous sommes en 1984. Les miséreux tombent en masse. Le mouvement caritatif mondial vient de naître. Et dans son sillage le charity business avec d’un côté ses French doctors riches de leur expérience biafraise, et, de l’autre, ses global rock stars (Bob Geldof hier, Bono, Madonna et tutti quanti aujourd’hui), souvent millionnaires et anglo-saxons. Entre ces deux blocs, la division du travail est respectée. Tiraillés entre les deux pôles, les victimes et le personnel local ne font pas le poids.

Pour ne pas assombrir davantage le tableau, je quête une bonne nouvelle dans le ciel bas de la Corne de l’Afrique. Et voilà qu’un ami installé à Ottawa, au Canada, attire mon attention sur une petite initiative dérisoire, mais ô combien sympathique. Je ne fais pas la fine bouche. La plus infime éclaircie est bonne à prendre. Elle rejoindra le petit carré blanc, fait d’ombre et de silence, évoqué plus haut.

J’apprends que sept jeunes Canadiens d’origine somalienne lancent un appel original sur la blogosphère, Step UP for Somalia, afin de recueillir des donations pour venir en aide aux victimes de la sécheresse. Ils vont couvrir à pied la distance de Calgary, leur ville d’origine, à Edmonton. Soit 303 kilomètres pendant 4 jours, du 5 au 9 août 2011, ou encore 62 heures de course. Ils espèrent attirer ainsi l’attention de la jeunesse canadienne sur la catastrophe et glaner 10.000 dollars canadiens (13.700 euros) pour le compte de l’ONG Oxfam Canada. C’est certes une goutte d’eau dans l’océan, mais l’idée de ces très jeunes marcheurs, dynamiques et souriants, est un petit rai de lumière en ces temps de détresse et de disette.

Abdourahman Waberi

 Les arts martiaux chez les Kamits

Certains enseignants affirment que les Arts Martiaux ont pris naissance en Asie, et pourtant....

Dans le monde des arts martiaux, il est courant de trouver des pratiquants et même des enseignants affirmer que ces dits Arts Martiaux ont pris naissance en Asie. De part le monde une large place est donc accordée aux Arts Martiaux d’origine asiatique, et même aux arts martiaux d’origine occidentale.

Etant moi-même Kamit pratiquant d’arts martiaux depuis quelques années déjà, je me trouve face à une question fondamentale : Qu’en est-il des Arts Martiaux originaires de la Terre Mère ? Autrement dit, l’Afrique -comme on la nomme aujourd’hui- et les localités géographiques peuplés par les Kamits sont elles les seules terres dépourvues de Tradition martiale ? A priori on serait tenté de répondre par l’affirmative, mais quels sont les faits aujourd’hui ?

 

Pour commencer, définissons cette expression, je reprendrai donc la définition donnée par Louis FREDERIC « Il est convenable de donner le nom d’arts martiaux à toutes activités physiques et mentales dont le but était autrefois l’entraînement aux arts et techniques de la guerre avec ou sans armes. » (Le Dictionnaire des Arts Martiaux).

Cette définition est assez générale et simple pour se faire une idée. Si donc, cette définition est juste, il semble alors naturel qu’il en découle que partout où la préparation de la guerre a nécessité l’apprentissage et le perfectionnement des arts et techniques de la guerre il y a eu Arts Martiaux.

On est donc en droit de s’étonner que si peu de mention soit faite de ces arts concernant les Kamits. A moins de considérer que les Kamits soient un des rares peuples qui n’ai jamais eu d’approche organisée de l’art de la guerre au plan collectif mais avant tout individuel. Si c’est là l’hypothèse envisagée, alors pourrait-on m’expliquer ceci ? :

 

 

ARMEE EGYPTE

 

Si Kemet possédait en son sein une armée organisée, c’est aussi qu’elle a développé une préparation et donc un entraînement aux arts de la guerre - le sens réel de l’expression Arts Martiaux - dans tout ses aspects. L’éparpillement des Kamits de la vallée du Nil au travers du continent après le sac de Thèbes suppose aussi que leurs traditions aient voyagées avec eux, même partiellement. Tel semble être le cas de leur Tradition Martiale.

Il faut savoir qu’un travail gigantesque a été abattu par Hu Ren Qianzai Long afin de répertorier les Arts Martiaux Kamits présents sur le continent et dans la diaspora. Cette liste est malheureusement trop longue pour être reproduite ici. Voici néanmoins ce qu’il a pu dire de certains arts martiaux de Kemet en anglais dans le texte :


 Aha

(a.k.a. Kemetic Aha, Ahah, Kemet Mariama) Aha is a tricky form of boxing and grappling practiced by the Kemites. According to some sorces, it was practiced exclusively by Kemetic priests.

(aussi connue sous le nom de Aha, Ahah, Kemet Mariama) Le Aha est une forme de boxe et de lutte pratiquée par les Kamits. Selon certaines sources, il était exclusivement pratiqué par les prêtres.


 Kuta

Kuta was initially developed by the bodyguards of the ancient Pharoahs in Egypt as the most efficient and effective way to defend their king. Kuta remained top secret amongst the Asian rulers for over a thousand years until military soldiers found out the secrets. Today Kuta is the basis for the art of Hikuta

Le Kuta fut à l’origine développer par les gardes du corps des anciens Pharaons comme la manière la plus efficiente et la plus efficace de défendre leur roi. Le Kuta est resté caché aux dirigeants Asiatiques pendant plus de mille ans jusqu’à ce que les militaires en découvrent les secrets. Aujourd’hui le Kuta est la base de l’art du Hikuta

 Nubian Wrestling

(Lutte Nubienne)

Nuba wrestling, practiced for over 3,000 years, is one of the oldest forms of this ancient sport. The earliest known portrayal of Nubian wrestlers is found on a wall painting from the tomb of Tyanen, an Egyptian officer who died in 1410 B.C. While it is known that Egyptians recruited Nubian archers into their army, maybe this picture implies that Nubian wrestlers were also highly valued by the Egyptians.

"Nubian" is a common term the Egyptians used to describe all brown- and black-skinned people living to the south. After studying the various wall paintings depicting Nubian wrestlers and comparing them to the myriad tribes in what is now modern-day Sudan, archaeologists, anthropologists, and historians have determined that the Nubas of southern Kordofan are most likely the descendants of the ancient Nubian wrestlers. Ancient Greek wrestling and Nuba wrestling are similar in style-the wrestlers are nude and score by takedowns (not pinning).

These wrestlers can use their entire body, but modern Greco-Roman-style wrestling allows the competitors to use only their upper bodies for takedowns. Nuba wrestling, however, most likely predates Greek wrestling by several hundred years and has remained essentially unchanged for millennia.

La lutte de Nubie, pratiquée depuis plus de 3000 ans, est une des plus anciennes formes de cet ancien sport. Le plus ancien portrait connu de lutteurs Nubien se trouve sur une peinture murale de la tombe de Tyanen, un officier Egyptien mort en 1410 av. J.C. Alors qu’il était connu que les Egyptiens recrutaient des archers Nubien dans leur armée, peut-être cette image implique-t-elle que les lutteurs Nubiens avaient aussi une grande valeur aux yeux des Egyptiens. ”Nubien” est un terme commun que les Egyptiens utilisaient pour décrire toute personne de couleur marron et noire vivant dans le sud.

Après avoir étudié de nombreuses peintures murales dépeignant des lutteurs Nubiens et les ayant comparé à des myriades de tribus dans ce qui est maintenant le Soudan, les archéologues, anthropologues, et les historiens ont déterminé que les Nubiens du Kordofan sont très vraisemblablement les descendants des anciens lutteurs Nubiens. La lutte Grecque ancienne et la lutte Nubienne sont similaires dans le style - les lutteurs sont nus et marque par plaquage au sol (pas d’étranglement).

Ces lutteurs peuvent utiliser l’intégralité de leur corps, mais dans le style gréco-romain moderne la lutte n’autorise les compétiteurs qu’à utiliser le haut de leur corps pour les plaquages au sol. La lutte de Nubie, cependant, a vraisemblablement précédé la grecque de plusieurs centaines d’années et est restée inchangée depuis des millénaires.

 Sebekkah

A native grappling art of Egypt. According to one of our MartialTalk posters, Sebekkah requires much waist power in its movements.

Un art de la saisie d’Egypte. Selon un de nos posters de Martialtalk, le Sebekkah requiert beaucoup de puissance de la taille dans ses mouvements.

 Ta-Merrian

An Egyptian martial art that is based on totem animal movements and spirit dances Un art martial Egyptien qui est basé sur les mouvements l’esprit et les danses de l’animal totem.

De nos jours, la Tradition martiale Kamit est toujours vivante et vivace. On la retrouve aussi bien sur le continent que sur les terres de déportation ou les Kamits sont aujourd’hui établis. Quelques exemples en images :

 

Les Asiatiques, nous le reconnaissons de bon cœur, ont permis par la vulgarisation et la médiatisation, la redécouverte des Arts Martiaux par le plus grand nombre. Mais ne nous y trompons pas, les Kamits possèdent une Tradition Martiale continue depuis des millénaires. Il est grand temps de le faire savoir et de le valoriser, au sein de la communauté Kamit, l’héritage dont elle est porteuse et seule garante.

 

Pa Konnèt Mové

 

 

Mouammar Kadhafi lâché de toute part

 

 

 L'incertitude demeure sur le lieu où se trouve Mouammar Kadhafi


La rébellion gagne ville après ville en Libye et se rapproche de la capitale Tripoli, où l'armée aurait encore tiré sur des manifestants ce vendredi 25 février 2011. Mouammar Kadhafi perd peu à peu ses soutiens, à l'extérieur comme à l'intérieur du pays. Kadhaf al-Dam, à la fois cousin et proche conseiller du Guide a démissionné hier, jeudi. Ce haut responsable libyen, membre du clan Kadhafi aurait quitté la Libye il y a une semaine et se serait réfugié au Caire, en Egypte. Après des diplomates, des militaires et des ministres, désormais, c'est l'entourage familial de Kadhafi qui lâche le dirigeant.

 

Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a démissionné jeudi 24 février 2011 de toutes ses fonctions officielles, a annoncé vendredi l'agence égyptienne Mena, citant un communiqué de son bureau au Caire. Kadhaf al-Dam a « annoncé sa démission de toutes ses fonctions au sein du régime libyen pour protester contra la gestion de la crise libyenne », selon le communiqué cité par Mena. Selon son bureau, le haut responsable libyen, qui est notamment en charge des relations égypto-libyennes et qui a une résidence au Caire, a quitté la Libye il y a une semaine. 

 

Ahmed Kadhaf al-Dam était l'un des piliers du régime, et sa démission est un coup dur pour Mouammar Kadhafi. Ahmed Kadhaf al-Dam est un cousin du « Guide », donc un membre de la tribu du Guide, les Gueddafa. Sa défection provoque la première fissure au sein du clan, donc au cœur du régime. Kadhaf al-Dam est d'ailleurs le sosie de Kadhafi. Il lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Ces derniers temps, dans les réunions internationales, beaucoup de gens le saluaient en croyant qu'il s'agissait du Guide...
 
Ahmed Kadhaf al-Dam est aussi un militaire. Certes, il était chargé des missions secrètes et des relations avec le Caire. D'où sa présence en Egypte, ces derniers jours. Mais surtout, jusqu'à hier, il était l'un des hommes-clé de la Garde rapprochée du Guide, cette unité de quelque 22 000 soldats d'élite qui protègent la personne du Guide et les places stratégiques de Tripoli. Maintenant, la question est de savoir ce que vont faire les autres hommes forts du régime, comme Abdallah Sénoussi, l'autre chef de la Garde, et Ahmed Ibrahim, le patron des Comités révolutionnaires. Nul doute que Mouammar Kadhafi surveille aussi de très près les officiers supérieurs de l'armée régulière. 

Khattar Abou Diab (Politologue et professeur à l’Université Paris XI

 

 

Football : le mercato africain 2011

 

 

Le Nigérian Taye Taiwo a été transféré de l'Olympique de Marseille au Milan AC

REUTERS/Benoit Tessier


Le marché d'été des transferts de joueurs de football s'est ouvert officiellement le 9 juin 2011 pour se refermer le 31 août. Durant toute cette période, nous vous tiendrons informés du mouvement des joueurs africains en actualisant cet article au jour le jour. Pour tout savoir sur les futures destinations d'Emmanuel Adebayor, Didier Drogba ou Gervinho.

Jeudi 28 juillet 2011

L'international malien Momo Sissoko a quitté la Juventus pour signer au Paris Saint-Germain. Sissoko avait quitté son club formateur (l'AJ Auxerre) à 18 ans pour jouer au FC Valence (Espagne), à Liverpool (Angleterre) puis à la Juve. Il fait son grand retour en France.


AFRIQUE DU SUD

 

KEET Darren, gardien de 21 ans, du Bidvest Wits (Afrique du Sud) à Courtrai (Belgique)
PARKER Bernard, attaquant de 25 ans, du FC Twente (Pays Bas) à Kaizer Chiefs (Afrique du Sud)
SERERO Thulani, milieu de 21 ans, de l’Ajax Cape Town (Afrique du Sud) à l’Ajax d’Amsterdam (Pays-Bas)

ANGOLA

DJALMA, attaquant de 24 ans, du Maritimo Funchal (Portugal) au FC Porto (Portugal)
VUNGUIDICA José-Pierre, attaquant de 21 ans, du FC Cologne (Allemagne) à Preussen Munster (Allemagne/D3)*

ALGERIE

AOUDIA Mohamed-Amine, attaquant de 24 ans, de Zamalek (Egypte) à l'ES Sétif (Algérie)
ARRACHE Salim, attaquant de 28 ans, d’Asteras Tripoli (Grèce) à Al-Qadisiya (Koweït)
BEDBOUDA Brahim, défenseur de 21 ans, du MC Alger (Algérie) à Le Mans (France/D2)
BELHOCINE Karim, défenseur de 33 ans, de Courtrai (Belgique) au Standard de Liège (Belgique)
BENDAHMANE Nadir, attaquant de 19 ans, de Grenoble (France/D3) à Clermont Foot (France/D2)
BEZZAZ Yacine, milieu de 30 ans, de Troyes (France/D2) à l'USM Alger (Algérie)
BOUADLA Sélim, milieu de 22 ans, du Havre (France/D2) à Debrecen (Hongrie)
GHEZZAL Abdelkader, attaquant de 26 ans, de Sienne (Italie) à Bari (Italie/D2)***
LACEN Mehdi, attaquant de 27 ans, du Racing Santander (Espagne) à Getafe (Espagne)
MAKHEDJOUF Florian, milieu de 20 ans, du Paris-SG (France) au CS Sedan (France/D2)
MATMOUR Karim, attaquant de 26 ans, du Borussia Mönchengladbach (Allemagne) à l'Eintracht Francfort (Allemagne/D2)
MEGHNI Mourad, milieu de 27 ans, de la Lazio Rome (Italie) à l’Umm Salal (Qatar)
MOSTEFA Mehdi, milieu de 27 ans, de Nîmes (France/D3) à l'AC Ajaccio (France)
SOLTANI Karim, attaquant de 26 ans, d'Iraklis Salonique à Aris Salonique (Grèce)
YAHIA Anthar, défenseur de 29 ans, du Vfl Bochum (Allemagne/D2) au Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite)
YAHIA CHERIF Sidi Ali, milieu de 26 ans, de la JS Kabylie (Algérie) à Istres (France/D2)
ZIANI Karim, milieu de 30 ans, de Wolfsburg (Allemagne) à Al-Jaish (Qatar)

BENIN

IMOROU Emmanuel, défenseur de 22 ans, de Châteauroux (France/D2) au Sporting Braga (Portugal)
KOSSOKO Omar, attaquant de 23 ans, d’Amiens (France/D3) à Auxerre (France)
KOUKOU Djiman, milieu de 20 ans, de Créteil (France/D3) au Beira Mar (Portugal)
OGUNBIYI Mouritala, milieu de 28 ans, de Guingamp (France/D2) à Nîmes (France/D3)

BURKINA FASO

KARABOUE Lossémy, attaquant de 23 ans, de Sedan (France/D2) à Nancy (France)
PITROIPA Jonathan, milieu de 25 ans, de Hambourg SV (Allemagne) à Rennes (France)

 
CAMEROUN
 
BEDIMO Henri, défenseur de 27 ans, de Lens (France/D2) à Montpellier (France)
BIKANA Vincent, défenseur de 19 ans, de Olé Brasil Futebol Clube (Brésil/D6) à Neuchâtel Xamax (Suisse)
BONG Frédéric, défenseur de 23 ans, de Créteil (France/D3) à Niort (France/D3)
CHOUPO-MOTING Eric-Maxime, attaquant de 22 ans, d’Hambourg (Allemagne) à Mayence (Allemagne)
ETOUNDI Franck, attaquant de 20 ans, de Neuchâtel Xamax (Suisse) au FC Saint-Gall (Suisse/D2)
KAMENI Idriss, gardien de 27 ans, de l'Espanyol Barcelone (Espagne à l'AS Roma (Italie)
KOUEMAHA Dorge, attaquant de 28 ans, du FC Bruges (Belgique) à Kaiserslautern (Allemagne)**
MVENG Freddy, défenseur de 19 ans, de Neuchâtel Xamax (Suisse) à Young Boys de Berne (Suisse)
NDJENG Hervé, attaquant de 21 ans, de la JSM Bejaïa (Algérie) à l'ES Tunis (Tunisie)
NGOG David, attaquant de 22 ans, de Liverpool (Angleterre) à Sunderland (Angleterre)
N'GUEMO Landry, milieu de 25 ans, de Nancy (France) à Bordeaux (France)
NKOULOU Nicolas, défenseur de 21 ans, de Monaco (France/D2) à Marseille (France)
SALLI Edgar, milieu de 18 ans, du Coton Sport Garoua (Cameroun) à Monaco (France/D2)

CENTRAFRIQUE

BALAMANDJI Josué, attaquant de 21 ans, de Villemonble (France/D4) à Reims (France/D2)

COMORES

M’CHANGAMA Mohamed, attaquant de 24 ans, de Nîmes (France/D2) à Amiens (France/D2)

CONGO

ABDOULAYE Bruce, défenseur de 29 ans, de Clermont Foot (France/D2) à Metz (France/D2)
MOUYOKOLO Steven, défenseur de 23 ans, de Wolverhampton (Angleterre) à Sochaux (France)*
NGANGA Igor, défenseur de 24 ans, du du FC Schaffhouse (Suisse/D2) au FC Aarau (Suisse/D2)

CÔTE D’IVOIRE

COULIBALY Souleymane, attaquant de 16 ans, de l'AC Sienne (Italie) à Tottenham (Angleterre)
DALE Maurice Junior, attaquant de 25 ans, d'Unirea Urziceni (Roumanie) à Nantes (France/D2)
DIALLO Mohammed, milieu de 28 ans, de Fréjus (France/D3) à Nantes (France/D2)
DJAKPA Constant, défenseur de 24 ans, du Bayer Leverkusen (Allemagne) à l'Eintracht Francfort (Allemagne/D2)
DOUBAI Thierry, milieu de 23 ans, des Young Boys Berne (Suisse) à l'Udinese (Italie)

DROGBA Freddy, attaquant de 19 ans, du Mans (France/D2) à Dijon (France)
DOUMBIA Mamadou, défenseur de 30 ans, d'Istres (France/D2) au Mans (France/D2)

GERVINHO Gervais Yao Kouassi, attaquant de 24 ans, de Lille (France) à Arsenal (Angleterre)
GOHOU Gérard, attaquant de 22 ans, de Neuchâtel Xamax (Suisse) à Denislispor (Turquie/D2)
GOSSO GOSSO Jean-Jacques, milieu de 28 ans, de Monaco (France/D2) à Orduspor (Turquie)
MEÏTE Abdoulaye, défenseur de 30 ans, de West Bromwich Albion (Angleterre) à Dijon (France)
ZOKORA Didier, milieu de 30 ans, du FC Séville (Espagne) à Trabzonspor (Turquie)

EGYPTE

ELMOHAMADY Ahmed, défenseur de 23 ans, d’ENPPI (Egypte) à Sunderland (Angleterre)***
EL SHAARAWY Stephan, attaquant de 18 ans, de Padoue (ITA/D2) au Milan AC (ITA)

GABON

ANTCHOUET Henri, attaquant de 30 ans, de Moreirense (Portugal/D2) aux Churchill Brothers SC (Inde)
AUBAMEYANG Pierre-Emerick, attaquant de 22 ans, du Milan AC (Italie) à Saint-Etienne (France)*

GHANA
ADIYIAH Dominic, attaquant de 21 ans, du Milan AC (Italie) à Karsiyaka (Turquie)**

AKAMINKO Jerry, défenseur de 23 ans, d’Orduspor (Turquie/D2) à Manisaspor (Turquie)
AMAMOO William, gardien de 26 ans, de l'Hapoël Petah Tikva (Israël) au Floriana FC (Malte)
ATIKU Ibrahim, attaquant de 28 ans, de Ethnikos Piraeus (Grèce/D2) à Swindon (Angleterre/D3)
BOATENG Derek, milieu de 28 ans, de Getafe (Espagne) à Dnipro (Ukraine)
BOATENG Kevin-Prince, milieu de 24 ans, de Gènes (Italie) au Milan AC (Italie)***
BUABEN Prince, milieu de 23 ans, de Dundee Utd (Ecosse) à Watford (Angleterre/D2)
DRAMANI Haminu, milieu de 25 ans, du Lokomotiv Moscou (Russie) à Arles-Avignon (France/D2)
DROBO-AMPEM Davidson, défenseur de 23 ans, de Sankt Pauli (Allemagne/D2) à Esbjerg fB (Danemark)*
KINGSTON Laryea, milieu de 30 ans, de Vitesse Arnhem (Pays-Bas) à l'Hapoël Beer Sheva
MENSAH Jonathan, défenseur de 20 ans, d'Udinese (Italie) à Evian-Thonon-Gaillard (France)
OWUSU-ABEYIE Quincy, attaquant de 25 ans, d'Al-Saad (Qatar) au Panathinaikos (Grèce)*
PAINTSIL John, défenseur de 30 ans de Fulham (Angleterre) à Leicester City (Angleterre/D2)
RABIU Mohamed, milieu de 21 ans, d'Udinese (Italie) à Evian-Thonon-Gaillard (France)***
VANDAM Jerry, défenseur de 22 ans, de Lille (France) à Caen (France)**

GUINEE

CONSTANT Kevin, milieu de 24 ans, de Châteauroux (France/D2) au Chievo Vérone (Italie)***
FEINDOUNO Pascal, milieu de 30 ans, de Monaco (France/D2) au FC Sion (Suisse)
TRAORE Ibrahima, milieu de 23 ans, d'Augsbourg (Allemagne/D2) au Vfb Stuttgart (Allemagne)

GUINEE-BISSAU

BALDE Amido, attaquant de 20 ans, du Sporting Lisbonne (Portugal) au Cercle Bruges (Belgique)**
CA Bocundji, milieu de 24 ans, de Nancy (France) à Reims (France/D2)
CAMARA Lassana, attaquant de 19 ans, de Benfica (Portugal) au Real Valladolid (Espagne/D2)

KENYA

WANYAMA Victor, milieu de 20 ans, du Beerschot AC (Belgique) au Celtic Glasgow (Ecosse)

MALI

CHELLE Eric, défenseur de 33 ans, du RC Lens (France/D2) à Istres (France/D2)
DEMBELE Bira, défenseur de 23 ans, du Stade Rennais (France) à Sedan (France/D2)
DEMBELE Garra, attaquant de 25 ans, du Levski Sofia (Bulgarie) au SC Fribourg (Allemagne)
DEMBELE Mana, attaquant de 22 ans, de Châteauroux (France/D2) à Clermont Foot (France/D2)
DIALLO Mamadou, attaquant de 29 ans, du Havre (France/D2) à Sedan (France/D2)
DIARRA Cheick Fantamady, attaquant de 18 ans, du Stade malien (Mali) à Rennes (France)
SISSOKO Abdoul Wahlid, milieu de 21 ans, de Troyes (France/D2) à Udinese (Italie)
SISSOKO Mohamed Lamine, milieu de 26 ans, de la Juventus (Italie) au Paris SG (France)
TOURE Adama, milieu de 19 ans, du Paris-SG (France) à Lorient (France)
TRAORE Fodie, milieu de 26 ans, de Brest (France) à l'US Orléans (France/D3)
TRAORE Mahamane, milieu de 22 ans, de Nice (France) à Metz (France/D2)**

MAROC

ABOUCHEROUANE Hicham, milieu de 30 ans, du Raja Casablanca (Maroc) à Al-Ahli (Qatar)
BELLARABI Karim, milieu de 21 ans, de l'Eintracht Braunschweig (Allemagne/D3) au Bayer Leverkusen (Allemagne)
EL ARABI Youssef, attaquant de 24 ans, de Caen (France) à Al Hilal (Arabie saoudite)
HERMACH Adil, milieu de 25 ans, du RC Lens (France/D2) à Al Hilal (Arabie Saoudite)
MOKHTARI Youssef, attaquant de 32 ans, sans club au Wacker Burghausen (Allemagne/D3)
QASMI Yacine, attaquant de 20 ans, du Paris SG (France) au Stade Rennais (France)
TAOUIL Mehdi, milieu de 28 ans, de Kilmarnock (Ecosse) à Hearts of Midlothian (Ecosse)
TOUTOUH Youssef, attaquant de 19 ans, de Hvidovre IF (Danemark/D2) au FC Copenhague (Danemark)

MAURITANIE

GUIDILEYE Diallo, milieu de 21 ans, de Troyes (France/D2) à Brest (France)
N'DIAYE Oumar, défenseur de 26 ans, de l'UJA Alfortville (France/D4) à Vannes (France/D3)

NAMIBIE

BENJAMIN Collin, milieu de 32 ans, d'Hambourg SV (Allemagne) à Munich 1860 (Allemagne/D2)
RISSER Oliver, milieu de 30 ans, de Kuopion Palloseura (Finlande) à Swindon (Angleterre/D3)

NIGERIA

CHRISANTUS Macauley, attaquant de 20 ans, de Hambourg (Allemagne) à Francfort (Allemagne/D2)
EMENIKE Emmanuel, attaquant de 24 ans, de Karabukspor (Turquie) à Fenerbahçe (Turquie)
ENYEAMA Vincent, gardien de 29 ans, de l'Hapoël Tel Aviv (Israël) à Lille (France)
HARUNA Lukman, milieu de 21 ans, de Monaco (France/D2) au Dynamo Kiev (Ukraine)
IDEYE Brown, attaquant de 22 ans, de Sochaux (France) au Dynamo Kiev (Ukraine)
IGHALO Odion, attaquant de 22 ans, d'Udinese (Italie) au Grenade CF (Espagne)**
KAITA Sani, milieu de 25 ans, de Monaco (France/D2) au Germinal Beerschot (Belgique)
OBINNA Victor, attaquant de 24 ans, de l'Inter Milan (Italie) au Lokomotiv Moscou (Russie)
TAIWO Taye, défenseur de 26 ans, de Marseille (France) au Mila AC (Italie)
UJAH Anthony, attaquant de 20 ans, de Lillestrom (Norvège) à Mayence (Allemagne)

RD CONGO

MBALA MBUTA Biscotte, milieu de 26 ans, du FC Schaffhouse (Suisse/D2) au FC Winterthour (Suisse/D2)
LUCAU Chiguy, attaquant de 26 ans, de Colmar (France/D3) à Créteil (France/D3)
MAKONDA Tripy, milieu de 21 ans, du Paris-SG (France) à Brest (France)
MAVINGA Chris, défenseur de 20 ans, de Liverpool (Angleterre) à Rennes (France)
M'POKU Paul-José, milieu de 19 ans, de Tottenham (Angleterre) au Standard de Liège (Belgique)
SUKUTA-PASU Richard, attaquant de 20 ans, du Bayer Leverkusen (Allemagne) à Kaiserslautern (Allemagne)
ZOLA Distel, milieu de 22 ans, de Monaco( France) à Nancy (France)

SENEGAL

BA Demba, attaquant de 26 ans, de West Ham (Angleterre) à Newcastle (Angleterre)
BA Ibrahim, milieu de 26 ans, du Stade tunisien (Tunisie) au FC Istres (France/D2)
BADIANE Lhadji, attaquant de 24 ans, de Rennes (France) à Laval (France/D2)
BALDE Ibrahima, attaquant de 20 ans, de l'Atletico Madrid (Espagne) à Osasuna (Espagne)
CAMARA Henri, attaquant de 34 ans, d'Atromitos (Grèce) à Panelotikos (Grèce)
CAMARA Papa Demba, gardien de 18 ans, de l'Etoile Lusitania (Sénégal/D2) à Sochaux (France)
DABO Moustapha, attaquant de 25 ans, de Yverdon Sport (Suisse/D2) au FC Aarau (Suisse/D2)
DIAGNE-FAYE Abdoulaye, défenseur de 33 ans, de Stoke City (Angleterre) à West Ham (Angleterre, D2)
DIALLO Issaga, défenseur de 24 ans, de Locarno (Suisse) à Lausanne (Suisse)
DIALLO Zakaria, défenseur de 24 ans, de Charleroi (Belgique) à Dijon (France)
DIOUF Pape Paté, attaquant de 25 ans, du Molde FK (Norvège) au FC Copenhague (Danemark)
FALL Abdoulaye, milieu de 22 ans, de La Vitréenne (France/D4) à Lausanne (Suisse)
FATY Jacques, défenseur de 27 ans, de Sochaux (France) à Sivasspor (Turquie)
GOMIS Kevin, défenseur de 22 ans, de Naval (Portugal/D2) à Nice (France)
GOMIS Morgaro, milieu de 25 ans, de Dundee United (Ecosse) à Birmingham City (Angleterre/D2)
KAMARA Diomansy, attaquant de 30 ans, de Fulham (Angleterre) à Eskişehirspor (Turquie)
KONATE Moussa, attaquant de 18 ans, du Touré Kunda (Sénégal) au Maccabi Tel Aviv (Israël)
KOSSOKO Omar, attaquant de 23 ans, d’Amiens (France/D3) à Auxerre (France)
MENDY Jackson, défenseur de 24 ans, de Grenoble (France/D5) à Ajaccio (France)
N'DIAYE Ismaïla, milieu de 23 ans, de Caen (France) à Courtrai (Belgique)
N'DIAYE Leyti, défenseur de 25 ans, de Marseille (France) à l'AC Ajaccio (France)**
N'DIAYE Oumar, milieu de 22 ans, de Toulouse (France) à Metz (France/D2)
N'DIAYE Ousmane, défenseur de 19 ans, de Lyon (France) à Arles-Avignon (France/D2)
POUYE Oumar, attaquant de 22 ans, d'Evian (France) à Metz (France/D2)
SAMBOU Massamba, défenseur de 24 ans, de l’Atromitos Athènes (Grèce) à Troyes (France/D2)
SANE Salif, défenseur de 20 ans, de Bordeaux (France) à Nancy (France)**
TANDIA Ibrahima, milieu de 18 ans, de Sochaux (France) à Caen (France)
YERO Kalidou, attaquant de 19 ans, du FC Porto (Portugal) à Gil Vicente (Portugal)

SIERRA LEONE

BANGURA Al, milieu de 23 ans, du Gabala FC (Azerbaïdjan) a Forest Green Rovers (Angleterre/D5)
STRASSER Rodney, milieu de 21 ans, du Milan AC (Italie) à Lecce (Italie)**

TCHAD

DJAMAL Mahamat Bindi, milieu de 28 ans, de Beira Mar (Portugal) au Sporting Braga (Portugal)

TOGO

MANGO Senah, défenseur de 21 ans, de Marseille (France) à Monaco (France/D2)*

TUNISIE

ABDENNOUR Aymen, défenseur de 21 ans, de l’ES Sahel (Tunisie) à Toulouse (France)
AKAICHI Ahmed, attaquant de 22 ans, de l'Etoile sportive du Sahel (Tunisie) au FC Ingolstadt (Allemagne/D2)
BEN YAHIA Wissem, milieu de 26 ans, du Club africain (Tunisie) à Mersin Idman Yurdu (Turquie)
HADDAD Rudy, milieu de 26 ans, de Chateauroux (France/D2) à Auxerre (France)
KHELIFA Saber, attaquant de 24 ans, de l’Espérance Tunis (Tunisie) à Evian-Thonon-Gaillard (France)
HARBAOUI Hamdi, attaquant de 26 ans, d’OH Louvain (Belgique/D2) à Lokeren (Belgique)
JEMAA Issam, attaquant de 27 ans, du RC Lens (France/D2) à Auxerre (France)
MATHLOUTHI Ali-Azouz, attaquant de 24 ans, de Strasbourg (France/D3) à Lens (France/D2)
MELLITI Khaled, milieu de 27 ans, du Club Africain (Tunisie) à Istres (France/D2)
SAÏDI Karim, défenseur de 28 ans, du FC Tours (France/D2) au Lierse SK (Belgique)
SOUISSI Khaled, défenseur de 26 ans, du Club africain (Tunisie) à Arles-Avignon (France/D2)

*Prêt avec option d’achat
**Prêt sans option d’achat
***Transfert définitif après un prêt
NB : En italique, les joueurs libres de s’engager dans un autre club

 

BHL, Fourest, Adler, Val : intellos « faussaires » de Boniface

Par Hela Khamarou


Le dernier livre de Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), « Les Intellectuels faussaires », s'est déjà vendu à plus de 50 000 exemplaires. Il se place en numéro deux des ventes à la Fnac et dans le top 10 de L'Express. Pas rien pour un essai qui a essuyé quatorze refus d'éditeurs. Mais qu'y a-t-il dans cet essai à tendance pamphlétaire qui gêne autant le Tout-Paris ?

En presse écrite, les critiques se comptent sur les doigts d'une main. On dénombre péniblement trois articles, l'un dans Télérama, l'autre dans le Canard enchaîné et enfin un papier dans la rubrique Le livre du jour du Monde.

 

Aucun article dans les hebdos, idem pour Libération et Le Figaro. Les rares critiques ne sont pas dithyrambiques. L'expression « veine pamphlétaire » dans l'article du Monde considérant que cet exercice de style en « constitue la principale limite ».

Rappelons ce qu'est un pamphlet : un texte court et virulent qui remet en cause l'ordre établi. C'est précisément l'idée ouvertement affichée par cet essai. L'essence du discours pamphlétaire tient d'ailleurs du fait que son auteur a l'impression de détenir à lui seul la vérité.

Ici, Pascal Boniface s'érige effectivement au rang d'intellectuel honnête, seul sur sa barque, naviguant au gré du bon vouloir des médias.

BHL, « seigneur et maître des faussaires »

L'idée n'est pas nouvelle : le pamphlet s'attaque traditionnellement au pouvoir en place. C'est la fameuse maxime : « Les politiques, tous des pourris. » Il suffit de remplacer le terme « politiques » par « intellectuels » et l'on obtient le principe de base de ce livre.

Selon le politologue, les intellectuels les plus en vogue dans les médias sont aussi les plus corrompus et les plus démagos. Ils enfument leur public avec habileté, portés par une connivence journalistique qui leur permet de continuer librement leur tour de passe-passe sans se faire prendre.

Boniface classe les plus grands intellectuels faussaires du XXIe siècle, qu'il appelle aussi « beaux parleurs ». Par ordre d'importance :

  • Alexandre Adler,
  • Caroline Fourest,
  • Mohamed Sifaoui,
  • Thérèse Delpech,
  • Frédéric Encel,
  • François Heisbourg,
  • Philippe Val,
  • BHL, qu'il qualifie de « seigneur et maître des faussaires ».

Condamnation de l'islam au nom de la laïcité

Ils sont tous, écrit-il, des exemples criants de cette manipulation de l'élite intellectuelle française qui a « pignon sur écran ». Leurs dérives déontologiques ne semblent pas les inquiéter outre mesure, car ils portent un message commun qui en arrange plus d'un : celui des chevaliers de la laïcité (et par conséquent de la condamnation de l'islam en France) et de la défense du plus faible (Israël).

 

Serge Halimi, écrivain et journaliste, avait déjà écrit dans « Les Nouveaux Chiens de garde » les liens douteux entre journalistes et hommes politiques. Et de révéler à la lumière du jour l'existence « d'un petit groupe de journalistes omniprésents » et « d'intervenant permanents » qui dictent l'opinion.

Tout comme Halimi, dont le livre fut largement déligitimé par la presse, Pascal Boniface est attaqué par ceux qu'il qualifie de « faussaires ».

On pourra rétorquer que ceci participe de la liberté d'expression. Personne n'est forcé de croire leurs bonnes paroles et chacun se doit de porter un regard critique sur le monde qui nous entoure.

Soit, mais laisse-t-on un espace médiatique pour une parole qui s'écarterait de la « mainstream » ? D'ailleurs, quel est ce « mainstream » que le directeur de l'Iris s'emploie à dénoncer ?

Peut-on être intellectuel et médiatique ?

Le mérite de cet essai est de soulever une question majeure tirée d'une observation méticuleuse des intellectuels français : est-il possible d'être à la fois intellectuel et de jouer le jeu des médias ?

En d'autres termes, les médias auraient le même effet que le pouvoir sur les politiques : une fois qu'on y a goûté, on ne peut plus s'en passer, et on est prêt à tout pour en avoir encore un peu plus, quitte à manipuler la vérité afin de rentrer dans un consensus politico-moral.

 

Comme le souligne Boniface qui note l'apparition intempestive de ces néoclercs dans les médias, « le temps réservé à se montrer n'empiète-t-il pas sur celui passé à réfléchir ? ».

Connaissant très bien le monde du petit écran pour en faire partie, souvent invité aux émissions politiques qui traitent du conflit israélo-palestinien, ou de la politique américaine au Moyen-Orient, il propose de décrire les mécanismes de cet exercice périlleux de l'intérieur.

Selon lui, au vu et au su des téléspectateurs, lecteurs, auditeurs et internautes, ces intellectuels qui se veulent irréprochables déforment la réalité avec doigté pour servir leurs intérêts propres. En définitive, ils se comportent comme les Etats-nations qui cherchent dans toute interaction avec un autre Etat leurs avantages premiers.

Le « fascislamisme » au cœur de leurs préoccupations

 Boniface dénonce l'apparition médiatique d'un terme aux associations qu'il juge frauduleuses et qui est largement pratiquée par ces intellectuels, BHL en tête : l'amalgame entre islam et fascisme. Il existerait donc dans le paysage intellectuel français un « ennemi commun ». C'est l'islam radical, par opposition à un islam « modéré ». Ainsi BHL écrit dans « La Pureté dangereuse » que « l'islamisme n'est que la troisième modalité d'un dispositif dont le communisme et le nazisme avaient été les précédentes versions ».

« Des produits intellectuellement frelatés et toxiques »

Encore une fois explique Boniface, il s'agit de servir ses intérêts personnels qui, depuis le 11 Septembre, sont la justification de la guerre préventive, rebaptisée « guerre juste » par nos chers intellectuels, afin d'annuler le principe de non-ingérence, comme ce fut le cas lors de la guerre en Irak de 2003, ou plus récemment l'intervention de l'ONU en Libye. Comment ne pas adhérer à ce genre de messages moraux qui prônent l'aide à la libération des peuples sous le joug de dictateurs sanguinaires ? Toute personne allant à l'encontre de tels principes humanistes seraient aussitôt brulée sur la place publique.

En d'autres termes, souligne Pascal Boniface :  « Au lieu de permettre au citoyen de réfléchir à des phénomènes complexes, on simplifie à l'extrême, on fournit à l'opinion publique des produits intellectuellement frelatés et toxiques et on fabrique des leurres idéologiques».

Illustration et photos : la couverture de « Les Intellectuels faussaires » de Pascal Boniface ; Philippe Val à Paris le 7 février 2007 (Benoît Tessier/Reuters) ; Caroline Fourest à Paris en février 2007 (Benoît Tessier/Reuters). ; Bernard-Henri Lévy, mobilisé pour la libération de Sakineh en Iran (Mal Langsdon/Reuters) ; Alexandre Adler en juin 2009 (Ji-Elle/Wikimedia Commons/CC).

Affaire DSK-Banon: l'appartement du soupçon

Par Jean-Marie Pontaut et Delphine Saubaber

 

DSK aurait donné rendez-vous à la jeune journaliste Tristane Banon dans un appartement loué par l'un de ses amis.

 

C'est une rue calme du VIe arrondissement parisien. Une voie à sens unique, bordée d'échoppes et d'immeubles en pierre de taille, où le prix du mètre carré outrepasse les 10 000 euros. C'est ici, dans ce sanctuaire bourgeois et feutré de la Rive gauche, derrière cette belle façade aux volets blancs du 13, rue Mayet, que la jeune journaliste Tristane Banon a situé, devant les policiers, la tentative de viol dont elle accuse Dominique Strauss-Kahn. 

En février 2003, après un premier rendez-vous à l'Assemblée nationale, "il m'a donné une adresse que je ne connaissais pas", expliquait-elle dans l'émission de télévision de Thierry Ardisson, en 2007. "Quand je suis entrée dans cet appartement, je me suis sentie tout de suite mal à l'aise, précisait-elle à L'Express au début du mois de juillet dernier. Il était quasi vide, blanc, poutres apparentes, une machine à café, une table avec, à droite de la partie salon, une bibliothèque vide, et, tout au fond, une chambre avec un lit. Il donnait sur la cour. Quand j'ai demandé à DSK où j'étais, il m'a expliqué que l'appartement lui était prêté par un ami souvent à l'étranger. J'ai réalisé que c'était évidemment sa garçonnière..."  

"Marre d'être traitée de menteuse et d'affabulatrice"

Que s'est-il passé derrière cette porte du deuxième étage, entrée de droite? Tristane Banon, qui affirme déposer plainte, huit ans après, parce qu'elle "n'en peu[t] plus de [se] faire traiter de menteuse et d'affabulatrice", aurait-elle inventé ce scénario? A qui appartenait cet endroit, dont l'accès est sécurisé par deux digicodes? L'Express a identifié le locataire officiel de l'époque. Dominique Strauss-Kahn le connaît bien: il s'agit d'Alex-Serge Vieux, l'un de ses anciens conseillers au ministère de l'Economie, aujourd'hui domicilié en Californie. Au moment des faits dénoncés par Tristane Banon, Alex-Serge Vieux louait cet appartement meublé pour 2000 euros par mois à une Française, Florence S., souvent en déplacement à l'étranger. Et, selon nos informations, c'est Dominique Strauss-Kahn lui-même qui a servi de caution à son ami au moment d'établir le contrat de location.  

Quel lien existait-il entre les deux hommes? Alex-Serge Vieux n'est pas un inconnu. Le Who's Who fait état d'une belle carrière dans le "high-tech" pour ce fils de diplomate âgé de 54 ans, "universitaire, président de société", galonné Sciences-Po Paris, HEC et MBA à Stanford, l'une des plus prestigieuses universités américaines. 

Alex-Serge Vieux a commencé en maniant la plume aux Echos puis à L'Expansion. A la fin des années 1980, il était correspondant du Monde dans la Silicon Valley, l'eldorado californien des nouvelles technologies. A cheval entre les Etats-Unis et la France, il a également versé dans l'enseignement, à la Sorbonne et à Dauphine. Est-ce dans ces années-là qu'il a rencontré DSK, dont il partage la passion des échecs? "Strauss-Kahn, en tout cas, disait de lui: "Il me doit beaucoup", se souvient un ancien conseiller de l'ex-patron du FMI. C'est lui, en effet, qui aurait aidé Alex-Serge Vieux à suivre ses études à Stanford. Ce qui a permis à ce dernier de se créer des contacts en or et de se frayer un chemin au moment de la bulle Internet..." En échange, il ouvrira à DSK son carnet d'adresses de la Silicon Valley. 

DSK juge "imaginaires" les accusations de Tristane Banon

Quand il est ministre de l'Industrie, entre 1991 et 1993, Dominique Strauss-Kahn fait de lui son conseiller spécial en matière de high-tech. Et en 1997, alors que DSK devient ministre de l'Economie et des Finances, le même est nommé président de la commission Infotech pour les thèmes relatifs aux technologies de l'information en France. 

A l'époque, il vient de temps à autre au cabinet. "Beaucoup de gens le faisaient, mais tous ne pouvaient pas avoir accès à DSK, comme lui, dix ou quinze minutes, se souvient encore l'ex-conseiller ministériel. Quand il demandait un rendez-vous, il l'avait toujours. Il y avait visiblement une empathie complice, une amitié entre les deux hommes." Se fondait-elle uniquement sur des liens professionnels? Les enquêteurs, en tout cas, cherchent à savoir dans quelles conditions Alex-Serge Vieux a loué cet appartement parisien et pourquoi DSK y fixait des rendez-vous. Au terme de leurs investigations, l'audition de l'ancien patron du FMI pourrait être envisagée. DSK ne s'est jamais exprimé sur cette affaire, sauf pour qualifier d'"imaginaires" les accusations portées par Tristan Banon. 

Un studio dans le XVIe

Avant de prêter à son ami Dominique Strauss-Kahn l'appartement de la rue Mayet (VIe arrondissement de Paris), Alex-Serge Vieux lui avait, semble-t-il, donné accès à un autre logement parisien. Au début des années 2000, l'ex-conseiller de DSK disposait, en effet, d'un studio au premier étage d'un immeuble proche de l'avenue Mozart (XVIe).Alex-Serge Vieux, qui avait pour sa part une autre adresse dans le secteur et partageait son temps entre la France et les Etats-Unis, aurait acheté ce studio pour ses enfants. Selon des témoins du quartier, DSK venait régulièrement dans cet immeuble datant des années 1950. Il aurait cessé de s'y rendre au bout de quelques mois. Par la suite, l'endroit est demeuré assez longtemps inoccupé, avant d'être vendu sur saisie. 

Sollicité par L'Express, Alex-Serge Vieux ne tient pas à donner de précisions: "Par respect pour Dominique Strauss-Kahn, je me dois de rester à ma place. Il prendra ou non la peine de répondre à la presse. Je ne suis qu'un petit maillon dans une chaîne et je veux éviter de rentrer dans ce débat." 

En tout cas, l'appartement du 13, rue Mayet a été revendu par Florence S. en décembre 2004. Peu de temps avant, Alex-Serge Vieux reprend, aux Etats-Unis, le journal Red Herring, qui, après avoir été un leader en matière de high-tech dans la Silicon Valley, vient de fermer avec l'éclatement de la bulle Internet. Le businessman français connaît, dans le même temps, des ennuis financiers avec sa société Dasar, créée en France en 1990 afin d'organiser des conférences internationales réunissant des dirigeants de l'industrie des technologies de l'information. Cette société sera finalement radiée en 2009, sur décision du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), pour "insuffisance d'actif". 

Alex-Serge Vieux demeure aujourd'hui dans plusieurs conseils d'administration de sociétés de haute technologie. Depuis la côte ouest des Etats-Unis, il a évidemment suivi de près les déboires judiciaires de son ami. Mais c'est à Paris qu'il se retrouve désormais, bien malgré lui, l'un des témoins clefs de l'autre affaire DSK. 

 

Commentaires (6)

elomag - 02/08/2011 15:08:03

C'est très bien l'express, vous faites votre boulot et continuez à aider mlle Bannon, pour qui vous avez pris fait et cause, 8 ans après les faits présumés. Je vous rappelle un fait, qui doit vous interpellez. Florence Cassez a été condamnée par la justice Mexicaine à 60 ans de prison, elle a reçu un immense soutient de la part des autorités françaises et des milieux culturels; au point où nos relations diplomatiques ont été brouillé avec cet immense pays. Le président de la république en a même fait une affaire personnelle, vous vous en souvenez de ça? Mais DSK, jusqu'à preuve de contraire n'a pas encore été condamné, mais a subit une humiliation devant les caméras du monde entier. Trouvez-vous que les autorités françaises, en particulier le chef de l'état, ont eu la même véhémence, pour le défendre? Cela ne vous étonne pas? Ce sont ce genre de questions que je me pose, et qui me laisse penser que cette affaire DSK et tous les moyens qui sont mis en oeuvre pour le descendre, participent à une grande machination bien coordonnée. Mlle Bannon, n'a t-elle pas de rapports privilégiés, en particulier de travail avec le site internet "atlantico", proche de l'UMP, qui s'est beaucoup illustré dans la publication des articles sur les démêles judiciaires de DSK à NY?
Pourquoi, les gens n'aurons pas le droit de tirer certaines conclusions troubles, au vue de tous ces éléments, que l'on nous livre et surtout, au vu de la tournure que prends l'affaire dite Bannon?

Catinu - 02/08/2011 15:06:56

Faute de frappe : je voulais dire "elle au moins".

Catinu - 02/08/2011 15:05:19

Enfin, elle, au mois, elle est tout de même un peu plus agréable à regarder que Nafissatou Diallo. Pour le reste, laissons faire la Justice, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique...

tchintchin - 02/08/2011 14:55:19

Donc Mlle Banon n'a pas inventé une histoire, l'appartement existe bien et ce qui s'est passé dedans à l'époque est plausible, pourquoi tirer à boulet rouge contre cette jeune femme avoir échappé à un viol est déjà terrible.

MOIETMOI - 02/08/2011 14:50:40

Elle est belle la morale, et cela donnait des leçons à l'ancien ministre de l'agriculture, je me souviens plus de son nom ! pour son appartement de fonction.

athorclo - 02/08/2011 14:46:58

N'est-ce pas ce même appartement où allait son ex maitresse ?????
Tout finira par se recouper, et franchement, DSK est le plus perfide des hommes ! Comme le dit son ex dans l'illustré, "Dominique ne voudra jamais reconnaitre ses tords, car pour lui il n'a rien à se reprocher, même coupable !!!"

 

Le Congrès américain adopte l’accord sur la dette publique

Les trois échecs de M. Barack Obama

Entamé sous des auspices encourageants, le mandat de M. Barack Obama ressemble de plus en plus à une succession d’épreuves. En particulier pour les partisans du président des Etats-Unis. L’accord que ce dernier vient de parrainer avec la majorité républicaine de la Chambre des représentants (en dépit de leur déroute électorale de novembre dernier, les démocrates conservent le contrôle du Sénat) est mauvais à au moins trois titres :

1) Il constitue une capitulation de la Maison Blanche sur un point sensible, celui d’un éventuel relèvement des impôts. M. Obama a en effet accepté que la totalité de la réduction envisagée du déficit budgétaire américain intervienne sous la forme d’amputations de crédits publics, civils et militaires. Il y a seulement trois mois, même les républicains les plus optimistes n’auraient jamais envisagé une telle issue. Pourtant, le niveau d’imposition aux Etats-Unis atteint presque son plus bas niveau historique (en particulier pour les grosses fortunes) alors que, dans un contexte économique difficile, avec un chômage important (9,2 %), les dépenses sociales représentent un filet de sécurité plus que jamais nécessaire (surtout pour les familles modestes et les classes moyennes). Là, les sacrifices vont – une fois de plus – épargner les privilégiés. Il est vrai que ce sont aussi ceux qui financent les campagnes électorales (1).

2) L’accord entériné par les deux chambres du Congrès américain témoigne par ailleurs de la perte d’autorité et de stature du président des Etats-Unis, au moment où se prépare l’élection présidentielle de novembre 2012. Après avoir laborieusement négocié avec ses adversaires politiques, après s’être situé à leur niveau, M. Obama leur cède sur l’essentiel. Une fois encore, ses actions ne sont pas à la hauteur de ses propos ; sa présidence s’en trouve dévaluée. La manie « centriste » du compromis qui caractérise M. Obama va entraîner une perte d’enthousiasme de ses partisans, déjà moroses, et elle va pénaliser sa candidature à un second mandat. De fait, même les parlementaires censés soutenir le président américain ont rechigné devant les concessions extravagantes de la Maison Blanche : à la Chambre des représentants, la moitié des élus démocrates ont ainsi voté contre l’accord budgétaire (95 pour, 95 contre) alors que trois quarts des parlementaires républicains votaient en sa faveur (174 contre 66).

3) Les mesures d’austérité que ce plan entérine interviennent au plus mauvais moment, alors que les Etats-Unis semblent entrer – ou retomber – en récession. D’une certaine manière, celle-ci avait été amortie par un plan de relance. Alors que la consommation des ménages baisse et que la production industrielle patine, l’économie américaine se voit à présent injecter une dose d’austérité.

Bien sûr, le plafond de la dette publique est relevé, mais cette opération serait restée très banale, presque automatique (elle est intervenue soixante-dix huit fois depuis 1960…), si les républicains n’avaient pas fait chanter – et fait céder – le président des Etats-Unis en échange d’un nouveau relèvement. De leur point de vue, l’opération d’extorsion est très réussie. Nul doute qu’elle sera répétée sous peu.

Un plan draconien d’inspiration républicaine, une présidence diminuée, une récession qui menace : toutes les conditions se mettent en place pour une campagne présidentielle dont les démocrates ont tout à redouter.

 



13/08/2011
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