Conscience Nègre

Conscience Nègre

AMADOU HAMPATE BA

CELEBRATION DU CENTENAIRE DE LA NAISSANCE D’AMADOU HAMPATE BA

 

 

 Le Mali célèbre pendant cette année 2001 le Centenaire de la naissance d’Amadou Hampâté Bâ, “ l’inclassable ”, le grand témoin de son époque. La mémoire de celui qui se définissait à la fois comme : “religieux, poète peul, traditionaliste, initié aux sciences sécrètes peules et bambara, historien, linguiste, ethnologue, sociologue, théologien, mystique musulman, arithmologue et arithmosophe ”, sera célébrée, tout au long de l’année, par une série d’activités (colloques, expositions, concours, etc.) dont la plus importante et la plus attendue consistera en la tenue d’un Colloque International, le 27 novembre 2001, sur le thème : “ Culture et tradition dans l’œuvre d’Amadou Hampâté Bâ : vers un nouvel humanisme au XXIème siècle ”. Cette manifestation qui aura pour marraine l’historienne Adama Bâ Konaré, l’épouse du chef de l’Etat malien, permettra à une kyrielle de spécialistes, venue de tous les horizons, de confronter leurs savoirs sur les œuvres de celui qui a lancé en 1960, à la première Conférence Générale de l’Unesco, la fameuse phrase qui, depuis, a fait le tour du monde : “ En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ”. Né en 1901 à Bandiagara au Mali (probablement entre janvier et février, selon ses propres recoupements), Amadou Hampâté Bâ est décédé le 15 mai 1991 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Après avoir fréquenté “ l’école des otages ”, il est envoyé dans la colonie de Haute-Volta pour servir pendant onze (11) longues années dans l’administration française. Quand il rentre au Mali en 1933, c’est pour prendre une longue retraite spirituelle auprès de son maître Tierno Bokar dont il consignera, plus tard, par écrit et en collaboration avec Marcel Cardaire, l’enseignement ésotérique dans l’ouvrage : “ Tierno Bokar Tall, le sage de Bandiagara ”. Après quelques années passées dans l’administration coloniale malienne, il rejoint l’IFAN[1] de Dakar, à la section ethnologie, en 1942, et ce, jusqu’en 1958, grâce à l’appui de Théodore Monod qui le soustrait du courroux et des menaces de l’administration coloniale. Pendant cette période très studieuse, il s’attellera à recueillir quantité de traditions orales tout en effectuant des travaux de recherche et des enquêtes ethnologiques et religieuses à travers tous les territoires de l’ex-AOF (Sénégal, Mali, Haute-Volta, Niger, Guinée et Côte d’Ivoire). Entre-temps, en 1951, une bourse de l’Unesco le conduira au Musée de l’homme de Paris où il poursuivra ses travaux aux cotés d’imminents africanistes tels Marcel Griaule et Germaine Dieterlen avec lesquels il nouera de solides relations de travail et d’amitié. En 1958, avec le passage à la souveraineté nationale et internationale du Mali, il fonde et dirige à Bamako l’Institut des Sciences sociales avant d’être nommé ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire. Délégué de son pays auprès de l’Unesco en 1960, il sera élu en 1962, et pour huit (8) ans, membre du Conseil Exécutif de l’Unesco. Son combat inlassable pour la sauvegarde des cultures orales et pour le dialogue entre les hommes et entre les religions est à la base d’une production intellectuelle et littéraire impressionnante[2] et d’une très grande richesse. Mais, qui était en fait Amadou Hampâté Bâ ?

Une grande figure de la culture et de la sagesse africaine

Amadou Hampâté Bâ a été l’un des premiers chercheurs africains à avoir travaillé sur la tradition orale en collectant, traduisant et transcrivant les récits mythiques, les contes et tout ce qui touchait aux sources de la tradition et de l’histoire africaine et particulièrement tout ce qui se rapportait à la culture peule[3]. Il constitua, ainsi, un immense réservoir de données et un corpus impressionnant qui, jusqu’à présent, ne sont pas encore totalement exploités. Homme d’une extraordinaire érudition, Amadou Hampâté Bâ était devenu une référence mondiale en matière de tradition orale africaine, notamment en ce qui concerne la région de la Boucle du Niger. Comme il est mentionné dans le site internet[4] construit pour la célébration du centenaire de sa naissance “ l’école française, la langue française donc, ne fut qu’un moyen. Elle permit à celui qu’on nomme “ le Sage de Bandiagara ” d’obéir à l’ordre séculaire de la tradition orale en transmettant aux générations futures ce que d’autres avant lui avaient su garder (…) Amadou Hampâté Bâ, grâce à l’écriture, enlève à l’oralité la fragilité qu’elle affiche face au gouffre sans fond du temps ”. Il faut souligner, que l’enseignement ésotérique reçu de son maître spirituel Tierno Bokar, “ ce Saint-Thomas d’Assises ” comme l’appelait le Professeur Théodore Monod, un enseignement bâtit sur l’Amour, la Charité et la Tolérance, joua un rôle capital dans sa formation spirituelle et intellectuelle de même qu’il influença fortement ses attitudes et son comportement durant toute sa vie à tel enseigne que les deux personnes se confondait et ne formaient, en fait, qu’une seule personne. Pour s’en convaincre, il faut se rappeler ce passage dans ses mémoires où il affirme : “Les paroles vivantes que Tierno avait semées en moi comme des graines allaient féconder le reste de ma vie. Elles allaient d’ailleurs si bien devenir partie intégrante de mon être qu’aujourd’hui encore, lorsque je parle, il m’arrive de ne plus très bien savoir si c’est moi qui parle ou Tierno à travers moi ”[5]. Il est vrai que l’enseignement du maître ne pouvait que séduire. Jugez-en : “ Je ne m’enthousiasme que pour la lutte qui a objet de vaincre en nous nos propres défauts. Cette lutte n’a rien à voir, hélas, avec la guerre que se font les fils d’Adam au nom d’un Dieu qu’ils déclarent aimer beaucoup, mais qu’ils aiment mal, puisqu’ils détruisent une partie de son œuvre ”[6].

“ La langue qui fausse la parole vicie le sang de celui qui ment 

Amadou Hampâté Bâ fut aussi un pionnier dans la lutte pour la valorisation et la prise en compte de l’authenticité de la culture orale et de la véracité à lui accorder. En effet, selon lui : “ ce qui est en cause derrière le témoignage lui-même, c’est bien la valeur de l’homme qui témoigne (…) Or, c’est dans les sociétés orales que non seulement la fonction de mémoire est la plus développée, mais que le lien entre l’homme et la parole est le plus fort. Là où l’écrit n’existe pas, l’homme est lié à sa parole, il est engagé par elle. Il est sa parole et sa parole témoigne de ce qu’il est ”[7]. C’est ce que confirme le proverbe bambara qui dit : “ La langue qui fausse la parole vicie le sang de celui qui ment ”. Le fait de n’avoir pas connu l’écriture n’a jamais privé l’Afrique d’avoir un passé, une histoire et une culture. Son vieux maître précisait cela en ces termes : “ L’écriture est une chose et le savoir en est une autre. L’écriture est la photographie du savoir, mais n’est pas le savoir lui-même. Le savoir est une lumière qui est en l’homme. Il est l’héritage de tout ce que les ancêtres ont pu connaître et qu’ils ont transmis en germe, tout comme le baobab est contenu en puissance dans sa graine ”[8]. C’est pourquoi Amadou Hampâté Bâ a toujours indexé l’influence néfaste de la culture occidentale en Afrique et les tentatives du colonisateur pour freiner l’élan de développement et la diffusion des cultures autochtones en menant un travail de sape de l’éducation traditionnelle. Cela a largement contribué à la rupture du système de transmission orale des connaissances dans les sociétés traditionnelles africaines en mettant un frein à la transmission des connaissances au sein des sociétés initiatiques, des confréries de métiers et des corporations artisanales qui étaient de véritables centres d’enseignement traditionnels et de diffusion de connaissances aussi bien techniques et scientifiques que symboliques et culturelles. Malheureusement, ce phénomène ira en s’aggravant et continue de l’être, encore de nos jours, sous l’effet de nouveaux facteurs sociaux.

“ L’apôtre du dialogue des cultures et des civilisations ”

S’ouvrir aux autres cultures tout en restant fortement enraciné dans sa propre culture, était son leitmotiv et constituait sa grande préoccupation. Cela, pensait-il, pouvait, non seulement, oeuvrer au rapprochement des peuples, favoriser la tolérance entre les hommes, mais aussi, servir de vecteur  conduisant à la paix, au dialogue entre les hommes et entre les religions[9], en définitive, vers “ la connaissance de l’autre ” conditions sine qua non pour évoluer vers un humanisme nouveau, vers la civilisation de l’universel. En effet, la compréhension mutuelle entre les hommes et entre les cultures et les religions, base de tout dialogue, impliquent l’acceptation de l’autre, mieux encore, l’adoption de son point de vue. C’est cela pratiquer le “ décentrement mental ”, comme le recommandait le professeur Théodore Monod car nul n’a le monopole de la vérité. C’est aussi ce que Tierno Bokar Tall, le sage de Bandiagara, développait en ces termes : “ il y a trois vérités : ma vérité, ta vérité et la Vérité. La Vérité n’appartient à personne. Elle est au centre et n’appartient qu’à Dieu. Elle représente la lumière totale, et c’est pourquoi elle est représentée par la pleine lune…Ma vérité comme ta vérité ne sont que des fractions de la Vérité. Ce sont des croissants de lune situés de part et d’autre du cercle parfait de la pleine lune. La plupart du temps, quand nous discutons et que nous n’écoutons que nous même, les croissants de lune se tournent le dos ; et plus nous discutons, plus ils s’éloignent de la pleine lune, autrement dit de la Vérité. Il nous faut d’abord nous retourner l’un vers l’autre, prendre conscience que l’autre existe et commencer à l’écouter. Alors nos deux croissants de lune vont se faire face, se rapprocher peu à peu et peut-être finalement, se rencontrer dans le cercle de la Vérité. C’est là, et là seulement que peut s’opérer la conjonction ”. Une image d’une telle beauté et d’une telle véracité devrait convaincrait même les Palestiniens, les Israéliens et les Américains les plus extrémistes. C’est pourquoi on est tenté d’ajouter à la célèbre phrase d’Amadou Hampâté Bâ qui dit qu’en Afrique, “ quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ”, qu’un homme de culture comme lui est éternel et demeure toujours, à travers ses oeuvres, “ une bibliothèque vivante ” où les générations actuelles et futures continueront à venir s’abreuver aux sources de la tradition africaine.

“ Ni honneurs, ni pouvoir, ni commandement 

Parmi les multiples qualités d’Amadou Hampâté Bâ, on ne saurait omettre son extrême simplicité et sa grande modestie. “ Ni honneurs, ni pouvoir, ni commandement ” : telle était sa devise. Tout ce qu’il a fait, c’est servir sa famille, son pays, son continent et l’humanité toute entière sans arrière pensée. Il prit fermement cet engagement conformément aux conseils de son maître et le réitéra définitivement devant le récit du drame vécu par le prince Ben Daoud Mademba, fils du roi de Sansanding, Mademba Sy (le pharaon de la boucle du Niger) qui su adopter devant la déchéance que lui avait réservé son sort, une attitude pleine de dignité et de sérénité. “ Ce jour-là, en cet instant, j’ai divorcé d’avec le monde et pris la ferme résolution de me conformer, tout le reste de ma vie, au conseil de mon maître : servir, servir toujours, mais ne jamais chercher ni les honneurs, ni le pouvoir, ni le commandement ”[10]. Quelle leçon d’humanisme et d’altruisme ! Cette philosophie, il la mettra en pratique jusqu’aux derniers instants de sa vie, aidé en cela par son ouverture et sa jeunesse d’esprit, ses qualités de tolérance. On comprend alors qu’avec une vie si bien remplie son départ pour l’au-delà se fit avec douceur avec un brin de sourire au coin des lèvres. 

Le séjour voltaïque d’Amadou Hampâté Bâ

La célébration du centenaire de la naissance d’Amadou Hampâté Bâ nous offre l’occasion d’évoquer quelques souvenirs de son séjour voltaïque. Il faut souligner que cet aspect n’est pas souvent développé dans la plupart des écrits le concernant ou traitant de son œuvre alors que son séjour voltaïque occupe une place importante dans sa vie. “ C’est à Ouagadougou que j’ai commencé l’apprentissage de ma vie d’homme ”, dira t-il dans : Oui, mon commandant..., le deuxième tome de ses mémoires[11]. En effet, c’est en 1922 qu’Amadou Hampâté Bâ est envoyé[12] (en fait, plutôt sanctionné par l’administration coloniale) dans la nouvelle colonie française de Haute-Volta avec le titre non enviable “d’écrivain temporaire essentiellement précaire et révocable ”. Il arrive à Ouagadougou le 10 février 1922. C’était sous le règne du Naaba Koom II, intronisé depuis 1906. Dans ce territoire réputé hostile et rude, Amadou Hampâté Bâ y séjournera pendant onze (11) longues années parsemées d’épreuves mais aussi de joies dans l’apprentissage de la vie tout en continuant à recueillir les traditions orales qu’il consignait dans son livre. A Ouagadougou, il retrouve des amis et proches tels Tidjiane Tall, son camarade d’école de Djénné, au Mali de 1913 à 1915 ; son aîné et premier tuteur à Ouagadougou, Diallo Demba Sadio, premier secrétaire indigène du gouverneur Hesling et originaire de Kayes et noue de solides relations avec de nombreuses personnalités et notables dont monsieur Jean Sylvandre, receveur de l’enregistrement et des domaines qu’il avait connu auparavant à Bamako et dans le service duquel il prendra fonction ; son oncle éloigné Bâ Babali Hawoli[13] originaire de Bandiagara et conseiller musulman du Moogho Naaba Kom II qui sera avec Moulaye Haïdara, un chérif originaire de Oualata, les deux sommités en matière de sciences islamiques à Ouagadougou, à l’époque, auprès desquels il poursuivra son enseignement coranique, tout en entretenant une correspondance suivie avec son maître de toujours, Tierno Bokar Tall qui l’initiera aux voies ésotériques de l’islam, plus tard, à Bandiagara. Enfin, le vieux Cissé Hady[14]de Zangouétin dont les conseils et la connaissance du pays lui furent très utiles. A la réception de bienvenue organisée à son honneur par Diallo Demba Sadio, il fit la connaissance de plusieurs notables et fonctionnaires résidents à Ouagadougou dont Dim Delobson, Mama Passam, Noraogo Ilboudo, Elie Zirouème, Traoré Jean Paligré, Aloïs Pitroïpa, Jean Grata, Fernand Ilboudo, Moussa Keïta, Boukardari Cissoko, Monaco Adama qui faisaient tous partie de l’élite indigène. Certains joueront, plus tard, un rôle important dans l’histoire de la Haute-Volta ou de leur pays. Le séjour voltaïque d’Amadou hampâté Bâ qui commença à Ouagadougou se poursuivra à Dori, Ouahigouya puis à Tougan où, fait extrêmement rare pour l’époque, il assurera l’intérim du commandant de cercle pendant quelques temps. Enfin, on ne peut omettre de mentionner un séjour de quelques mois à Bobo-Dioulasso pour des raisons professionnelles. C’est pendant ce séjour bobolais qu’il  recueillit auprès de Traoré Samba dit Gongéléma Sooké alias Wangrin la trame et le récit complet de la vie mouvementée et rocambolesque de ce dernier et dont l’adaptation littéraire, “ l’étrange destin de Wangrin ”, obtiendra le grand prix littéraire d’Afrique Noire en 1973. C’est dans ses mémoires, notamment dans le tome II : Oui, mon Commandant ! qu’Amadou Hampâté.Bâ évoque largement  ses souvenirs voltaïques. Dans cet ouvrage passionnant et très instructif, Amadou Hampâté Bâ nous fait une description précise de Ouagadougou et nous laisse un témoignage intéressant sur l’empire du Moogho naba et sur l’organisation de la cour du Naba Koom II. En plus, on peut y trouver des indications pertinentes sur les habitants et la topographie de Ouagadougou. L’intérêt et la force de son témoignage résident aussi et surtout dans la description et les précisions concernant la Haute-Volta coloniale avec de nombreuses informations et de nombreux anecdotes qui rendent compte de la vie et de l’atmosphère de l’époque coloniale avec ses intrigues et ses difficultés. C’est tout un pan de l’histoire de notre pays qui ressort des souvenirs voltaïques d’Amadou Hampâté Bâ. Avec quelques recoupements, on peut même établir ou reconstituer certains faits historiques et compléter quelques biographies. Ainsi, on y a droit à un portrait du Gouverneur Hesling qui permet d’entrevoir plusieurs facettes de l’homme. De même, on y apprend beaucoup sur l’activité débordante de Monseigneur Thévenoud que l’on découvre sous d’autres visages. On peut y relever aussi des éléments sur Dim Dolobson, le premier indigène voltaïque à rouler en citroën “ traction avant ” à Ouagadougou dans les années 30. Enfin, rarement un témoignage ne nous aura permis de côtoyer de si près l’intimité des administrateurs coloniaux, ces “ dieux de la brousse ” qui nous apparaissent, malgré leur puissance et les prérogatives que leur conféraient leurs pouvoirs énormes, comme de simples humains avec certes, leurs atouts, mais aussi leurs défauts, leur misère et leur vulnérabilité. Comme l’aimait le dire Amadou Hampâté Bâ “ chaque chose a sa face nocturne et sa face diurne car rien n’est bon ni mauvais totalement en soi ”. De ce point de vue son témoignage nous incite à la pondération et à la tolérance en même temps qu’il constitue l’illustration et la traduction parfaites du sens et de l’image de l’humanisme contenu dans la tradition.                   

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE D'AMADOU HAMPATE BA

(Extraits)

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1947). Le mythe du mbêlu. 2ème conférence internationale des africanistes de l'Ouest, vol. 5 .Bissau/Lisbonne

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1950). Poésie peule du Massina. Présence africaine, n° 8-9 (n.s.), p. 169-84.

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1952). L'origine de la race peulhe. L'éducation africaine (n.s.), vol. 40, n°14, p.73-75

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1956). Culture peulhe. Compte rendu du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs. Paris: Présence africaine, (n.s), n° 8-9-10 (juin-nov.), p. 85-97

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1957). Origine de l'homme selon la tradition peule. In : Afrique en marche, vol.19,  n° 7-8, (août-oct.)

 

- Bâ, Amadou-Hampaté & M. Cardaire (1957). Tierno Bokar, le sage de Bandiagara. Paris: Présence africaine

 

- Bâ, Amadou-Hampaté & Germaine Dierterlen. (1961). Koumen, texte iniatique des pasteurs peuls. Paris. La Haye: Mouton

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1966). The Fulbe or Fulani of Mali and Their Culture. ABBIA, n° 14-15, p.55-87

 

- Bâ, Amadou-Hampaté & Germaine Dierterlen. (1966). Les fresques d'époque bovidienne du Tassili N'ajjer et les traditions des Peuls. Hypothèse d'interprétation. Journal de la Société des africanistes, vol. 36, n° 1, p. 141-57

 

- Bâ, Amadou-Hampaté & Lilian Kesteloot (1968). Une épopée peule : Silamaka. L'Homme, vol. 8, n°1, p.5-36

 

- Bâ, Amadou-Hampaté & Lilyan Kesteloot. (1969). Kaidara. Paris: Julliard. 181 p. Jaawambe; traditions historiques des peul jaawambe, présentées

 

- Bâ, Amadou Hampaté [1971?]. Koukamonzon. Niamey : CNRSH, 23 leaves. Séries: Etudes et documents (Niamey, Niger)

 

Bâ, Amadou Hampaté. (1972) Niamey, Regional Documentation Centre for Oral Tradition. 89 p.

 

- Bâ, Amadou-Hampaté (1972). Aspects de la civilisation africaine : personne, culture, religion. Paris:

Présence africaine.140 p.

 

- Bâ, Amadou-Hampaté (1972). Les religions traditionnelles africaines. Paris : présence africaine

 

- Bâ, Amadou-Hampaté (1972). L’étrange destin de Wangrin. Paris : Presse de la cité (Grand prix littéraire de l’Afrique noire)

 

- Bâ, Amadou-Hampaté, L. Kesteloot, Christiane Seydou, Alpha Ibrahim Sow (1974). L'éclat de la grande étoile suivi du Bain rituel. Paris: A. Colin

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1976). Jésus vu par un musulman. Dakar-Abidjan: Nouvelles éditions africaines

 

- Bâ, Amadou Hampaté. Kaidara / Introduction to Kaidara by Lilyan Kesteloot ; translated from original French language edition by Daniel Whitman ; A Fulani cosmological epic from Mali ; Kings, sages, rogues the historical writings of Amadou Hampate Ba, by Whitman and interview with Amadou Hampate Ba conducted in French at his home in Abidjan, Ivory Coast (1979).1988. Washington, D.C. : Three Continents Press. 159 p. : ill.  Includes bibliographical references (p. 157-159)

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1980). Vie et enseignement de Tierno Bokar, le sage de Bandiagara. Paris:    Editions du Seuil.

 

- Amadou Hampate Ba, The Life and Teachings of Tierno Bokar, published in French by Editions du     Seuil, 1980, Paris; English translation excerpted in Material for Thought no. 12, Far West Editions,          1990, San Francisco. A record of an islamic African traditional oral spiritual teaching

 

- La tradition vivante (1980). In : histoire générale de l’Afrique (vol.I : introduction et préhistoire africaine). Paris : Editions de l’Unesco

 

- Bâ, Amadou-Hampaté. (1981). The living tradition. General History of Africa. Berkeley : University of California at Berkeley ; Paris : UNESCO

 

- Bâ, Amadou-Hampaté et J. Daget. L'empire peul du Macina : (1818-1853). 1984. Abidjan : Nouvelles Editions africaines : Editions de l'Ecole des hautes etudes en sciences sociales. 306 p., [11] p. of plates : ill.

 

- Bâ, Amadou-Hampaté (1985). Njeddo Dewal, mère de la calamite : conte initiatique peul. Abidjan :          Nouvelles Editions africaines. 156 p

 

- Bâ, Amadou Hampaté (1987). La poignée de poussière : contes et récits du Mali. Nouvelles Editions africaines. 99 p

- Bâ, Amadou-Hampaté. Koodal : lo splendore della grande stella. 1989 ; racconto iniziatico fulbe          raccolto e trascritto da Amadou Hampate Ba ... [et al.] ; a cura di Cristina Brambilla. Roma : Coletti          83 p

 

- Bâ, Amadou Hampate ( 1989). Histoire du Sahel occidental malien : des origines à nos jours. Bamako : Editions Jamana. 244 p.

 

- Bâ, Amadou Hampaté (1991). Amkoullel, l'enfant Peul. Arles : Actes sud ; Paris : Agence de coopération culturelle et  technique. 409 p

 

- Bâ, Amadou Hampate (1994). Petit Bodiel et autres contes de la savane. Paris : Stock. 259 p

 

- Bâ, Amadou Hampate (1994). Oui, mon commandant ! : mémoires II. Arles : Actes Sud. 396 p

 



[1]  IFAN : Institut français d’Afrique Noire. Il se dénommera à partir de 1960 : Institut Fondamental d’Afrique Noire 

[2] (Cf. Bibliographie à la fin de l’article)

[3] Déjà en 1956, lors du premier Congrès International des écrivains et artistes noirs tenu à la Sorbonne, dans son  exposé fort apprécié sur la “ culture peule ”, il invitait les chercheurs et les hommes de culture africains au sauvetage des traditions orales.

[4] www.afribone.net

[5] (Cf. Amkoullel, l’enfant peul)

[6] (Cf. Tierno Bokar Tall : Le sage de Bandiagara)

[7] La tradition vivante (1980). In : histoire générale de l’Afrique (vol.I : introduction et préhistoire africaine). Paris : Editions de l’Unesco

[8] (Cf. Tierno Bokar Tall : Le sage de Bandiagara)

[9] (Cf. son éssai : Jésus vu par un musulman où il analyse les différences mais surtout la complémentarité entre le Coran et la Bible. Il y expose, de façon concise, la place accordée à Jésus dans le Coran et la perception qu’ont les musulmans de l’Apôtre).

 [10] (Cf. Oui, mon commandant !)

[11](Cf. Tome1 : Amkoullel, l’enfant peul, 1991  et  Tome2 : Oui, mon commandant ! œuvre posthume parue en 1994)

[12] En fait, plutôt sanctionné par l’administration coloniale et muté vers le nouveau territoire de Haute-Volta réputé pour son délabrement et sa rudesse.

[13] Bâ Babali Hawoli est décédé en 1930. Sa tombe se trouve devant sa mosquée à Samandin, à Ouagadougou. Originaire du Fouta Toro, il s’installa à Bandiagara avec les conquêtes d’El Hadj Omar. Mais, il fut contraint à l’exil à Ouagadougou en 1897, suite à ses démêlés avec le roi Aguibou Tall de Bandiagara. C’est le Moogho Naba SIGUIRI (Naba Kouka dans Oui, mon Commandant !), le père de Naba Kom II, qui le recueillit à la cour royale et fit de lui son “ conseiller musulman et secrétaire pour la langue arabe et les relations arabes ”. Selon un de ses petits fils, Bâ Boureima, précédemment comptable au CNRST et actuellement à la retraite, leur grand père maternel, le Moogho Naba Kom II, à l’instar de son père, le Moogho Naba Siguiri qui avait donné une de ses filles en mariage à leur grand père Bâ Babali Hawoli, donna aussi en mariage au second fils de Bâ Babali Hawoli, Youssouf Bâ (née vers 1900 à Bandiagara, d’une mère mossi originaire de la région du Ganzourgou (village de Gandaogo) et se nommant Ramate Ouédraogo) sa fille Congo Mariam, leur mère. Il suivait ainsi l’exemple de son père, le Moogho Naba Siguiri qui, lui aussi, avait donné une de ses filles en mariage à leur grand père Bâ Babali Hawoli. Le benjamin des fils de Bâ Babali Hawoli, Bâ Assimi, né en 1924, réside toujours à Ouagadougou au quartier Samandin sur le même terrain que le Moogho Naba Siguiri avait attribué à son père.

[14] Plusieurs fils et petits fils du Vieux Cissé Hady résidaient encore, à Zangouétin, dans la cour familiale originelle avant sa démolition avec l’implantation du projet Zaca.

 



30/04/2011
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